Une œuvre féministe, installée à Orléans dans la cour du Frac Centre-Val de Loire depuis l’automne 2021, a été dérobée dans la nuit de samedi à dimanche et une plainte a été déposée, a déclaré hier à l’AFP le directeur de l’institution, Abdelkader Damani.
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Intitulée Bikini Kill, cette œuvre du plasticien Sammy Engramer se veut un hommage au groupe punk rock new-yorkais du même nom, “pro-féministe et très militant”, actif dans les années 1990. Haute de quatre mètres et légèrement plus large, l’œuvre, propriété du Frac et exposée en extérieur, est constituée d’une bâche sombre exhibant en lettres gothiques “Fuck patriarcat”.
Selon les caméras de surveillance, le vol s’est produit à 4 heures. “Des individus ont découpé cette bâche de son support et sont partis avec. On ne sait pas s’il s’agit d’une bêtise de jeunes ou de quelque chose de plus grave”, a expliqué M. Damani, rappelant la force symbolique de l’œuvre au-delà de l’intitulé.
Avec l’accord de l’artiste, “nous allons procéder à la restauration de l’œuvre à l’identique”, a indiqué M. Damani, confirmant une information du site magcentre.fr. Parmi les axes du projet du Frac d’Orléans pour les prochaines années figure notamment la volonté de penser l’institution “comme laboratoire d’une démocratie féministe […]. Une démocratie qui nous donne à nous juger chaque jour sur la question fondamentale qui vaille d’être posée : la liberté des femmes”.
Konbini arts avec AFP
