En plus de ses célèbres sérigraphies de Marilyn Monroe, de Mohamed Ali ou de boîtes de soupe, Andy Warhol était friand de photographie. Dans les années 1960, il a donné un coup d’accélérateur au phénomène de starification, en théorie d’une part, avec sa fameuse conception du quart d’heure de célébrité, mais aussi en pratique, à travers ses œuvres mettant en lumière des personnalités et ses nombreuses photos, souvent prises à la volée, de son cercle.
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De sa Factory au Studio 54 en passant par les plateaux de tournage, il est l’auteur d’une multitude d’images Polaroid remplies de paillettes, de fêtes et d’extravagances. Un de ses appareils Polaroid, un SX-70 (son modèle de prédilection, semble-t-il) a été mis aux enchères et s’est vendu 13 750 dollars (un peu plus de 16 000 euros) il y a quelques jours.
Le modèle n’est pas particulièrement rare et il est encore possible d’en trouver de la même époque, en bon état, pour une centaine d’euros, précise PetaPixel. Le fait qu’il ait appartenu au pape du pop art a, cependant, eu raison du porte-monnaie d’un·e acheteur·se… La starification à son apogée ?
© Heritage Auctions
Il s’agit peut-être, en toute relativité, d’une bonne affaire, sachant qu’en 2013, un même modèle de Polaroid ayant appartenu à l’artiste a été mis en vente pour 50 000 dollars sur eBay. L’authenticité de cet appareil-ci est garantie, selon la maison de vente, par une lettre signée de la main de son ami John Wilcock, écrite en 2009. Andy Warhol avait offert au journaliste britannique le Polaroid en question vers 1985 :
“Moi, John Wilcock, confirme que cet appareil Polaroid (marqué XA4291B4P) appartenait personnellement à Andy Warhol. Andy était l’un de mes très bons amis. Nous avons travaillé ensemble de nombreuses années et nous nous entendions très bien.”
Décédé en 2018, John Wilcock ne verra pas l’acheteur·se de cet objet témoin d’une époque fastueuse et mythifiée.
© Heritage Auctions
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