Marco Christian Krenn est allé jusqu’à Vienne afin de tester un appareil Polaroid de près de 110 kg.
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Marco Christian Krenn est passionné de photographie, et plus particulièrement de photo argentique. Il a même créé un compte Instagram et une chaîne YouTube dédiés aux “choses analogiques”. C’est donc en toute logique que l’homme se déplace dans des magasins spécialisés, à l’instar de Supersense, à Vienne. C’est là-bas que se trouve un des six Polaroid les plus grands du monde encore en état de marche.
En 1978, le créateur de l’entreprise d’appareils photo compacts, Edwin Land, construit sept Polaroid lourds de près de 107 kg. Aujourd’hui, l’un d’eux a disparu et six sont encore visibles : l’un est exposé à Harvard, un autre au prestigieux Massachusetts Institute of Technology et les quatre derniers sont dans le commerce ou chez des particuliers.
“Le meilleur appareil photo du monde”
Capture d’écran de la vidéo d’Analog Things. (© Marco Christian Krenn)
Elsa Dorfman, photographe spécialiste du Polaroid qui a fait l’objet d’un documentaire diffusé sur Netflix, The B-Side: Elsa Dorfman’s Portrait Photography, est l’une des heureuses propriétaires d’un de ces appareils. Elle explique dans une vidéo que ces mastodontes n’avaient pas pour but d’être construits à la chaîne, mais que leur création relevait davantage de l’expérimentation puisque leur concepteur les montait avec ce qu’il avait sous la main, des chaînes de vélo par exemple.
Si l’artiste estime que c’est “le meilleur appareil photo du monde”, notamment grâce à son zoom surpuissant – l’objectif est un Fuji –, elle note quelques défauts de fabrication qui prouvent bien que l’utilisation de ce géant n’était pas destinée à tous.
Contrairement à Elsa Dorfman, Marco Christian Krenn n’est pas un habitué de cette rareté d’appareils. Dans une vidéo (disponible plus haut) diffusée sur sa chaîne YouTube, il revient point par point sur le processus de prise de vue de ce Polaroid géant. S’il décrit l’appareil simplement comme “un appareil photo grand format”, il n’omet pas de préciser l’infinie précaution avec laquelle il est nécessaire de l’utiliser, tant il est fragile.
Le processus prend définitivement plus de temps qu’un simple “clic” sur un appareil numérique ou un téléphone portable et tous les réglages se font évidemment manuellement. Marco Christian Krenn le décrit ainsi : “On cadre son sujet, on fait la mise au point, on enlève le verre poli, on prend le cadre qui contient la pellicule et on le place à l’intérieur de l’appareil. On va jusqu’au processeur, on traite la pellicule puis on la coupe quand elle sort de l’appareil”. Si la prise d’image est quelque peu physique, le jeu en vaut la chandelle puisque le résultat est impressionnant, par sa taille évidemment, mais aussi par son grain si particulier.
Capture d’écran de la vidéo d’Analog Things. (© Marco Christian Krenn)
Capture d’écran de la vidéo d’Analog Things. (© Marco Christian Krenn)
Capture d’écran de la vidéo d’Analog Things. (© Marco Christian Krenn)
Capture d’écran de la vidéo d’Analog Things. (© Marco Christian Krenn)