De la toile au tissu, les films du Studio Ghibli sont revisités en immenses tapisseries

De la toile au tissu, les films du Studio Ghibli sont revisités en immenses tapisseries

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© Céline Castella/AFPTV/AFP ; © Studio Ghibli/Buena Vista International

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Par Konbini avec AFP

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Hayao Miyazaki a validé, à distance, les scènes tissées. Trois autres doivent voir le jour d’ici 2024.

Une scène du Voyage de Chihiro qui s’étend sur sept mètres de longueur et trois de hauteur : la Cité internationale de la tapisserie d’Aubusson, commune du centre de la France, a dévoilé une tenture rendant hommage au maître de l’animation japonaise Hayao Miyazaki.

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Cette œuvre, intitulée Le Banquet du Sans-visage, représente la jeune héroïne du film face à une immense créature avec un masque blanc dans une pièce jonchée de plats renversés et aux panneaux traditionnels ornés de dragons. Elle a demandé un an de travail à quatre jeunes lissières de la Manufacture Robert Four à Aubusson, ville de la Creuse où l’histoire de la tapisserie remonte à plusieurs siècles.

“C’est une production monumentale qui a nécessité beaucoup de rigueur et de précision car il y a de nombreux détails et une importante palette de couleurs”, explique Marie-Catherine Chassin, responsable de l’établissement. Une première œuvre rendant hommage au fondateur du Studio Ghibli, inspirée du film Princesse Mononoké, avait été dévoilée en mars dernier en présence, notamment, de l’ambassadeur du Japon.

La cérémonie avait également été retransmise dans l’archipel, où elle “était même diffusée sur les écrans d’un train entre Kyoto et Yokohama”, selon Emmanuel Gérard, directeur de la Cité qui a consacré également une série à J.R.R. Tolkien, l’auteur du Seigneur des anneaux. “Et la plupart des tour-opérateurs japonais référencent le tissage des tapisseries Miyazaki à Aubusson. Ce qui développe notre renommée à l’international”, ajoute-t-il.

Hayao Miyazaki a validé, à distance, les scènes tissées. Trois autres doivent voir le jour d’ici 2024, toutes confiées à des manufactures locales pour entretenir cet artisanat classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Le réalisateur japonais n’envisage pas encore de se rendre à Aubusson mais “il est prévu de présenter des tapisseries au Japon, au parc Ghibli ou au musée Ghibli”, souligne Emmanuel Gérard. Elles vont déjà circuler en France avec des étapes à l’Opéra de Bordeaux fin mars et cet été au musée du Quai Branly à Paris.