Il était une fois en Iran
“Certains de mes proches n’ont pas compris mon besoin de partir, ils m’ont conseillé d’arrêter les arts martiaux pour me consacrer à un mode de vie plus classique.”
“M. Ghoorchian, je viens de tomber sur des photos de vous pratiquant le tir à l’arc à cheval et j’aimerais apprendre vos techniques. Puis-je venir en Iran pour vous rendre visite ? Cordialement, Anna.”
En quelques semaines, Anna deviendra son élève la plus brillante. Il faut dire qu’elle était habituée à voyager à travers la Finlande pour faire chauffer son épée lors de compétitions d’archerie équestre. En Iran, c’est plus compliqué, elle doit chevaucher des pur-sang arabes “rapides et nerveux”, précise Brice, dans le seul but de remporter les championnats du monde de tir à l’arc à cheval qui auront lieu en Corée du Sud. Mais le temps est compté.” Il poursuit :
“L’archerie équestre est reconnue et soutenue par l’UNESCO, elle est pratiquée dans la région depuis plus de 3 000 ans, comme en témoignent des peintures rupestres du Lorestan, une région au sud de Téhéran. La discipline reste encore peu connue du grand public mais elle commence depuis quelques années à compter un nombre croissant d’adhérents en Asie et en Occident.”
Ali n’a que quelques mois pour tout inculquer à Anna. Et Brice a documenté l’entraînement intensif d’Anna avant sa participation aux championnats du monde de septembre 2016. Il décrit cette discipline comme étant “particulièrement dangereuse et riche en sensations fortes”, mais ses images solaires contrastent en ajoutant un peu de douceur à la violence. Elles donnent des allures de contes de fée aux destins de ces deux personnages.
À voir aussi sur Konbini