AccueilArchive

Vous voulez lutter contre les fake news ? Adressez vos doléances à l’UE

Vous voulez lutter contre les fake news ? Adressez vos doléances à l’UE

Image :

L-r, Andrew Garfield, Joseph Mazzello, Jesse Eisenberg and Patrick Maple in Columbia Pictures’ “The Social Network.”

avatar

Par Thibault Prévost

Publié le

Attribuer clairement les responsabilités

La plus haute autorité européenne vous propose donc deux questionnaires, l’un à l’attention des citoyens, l’autre réservé aux “personnes morales et aux journalistes” (on vous rassure, les deux questionnaires sont sensiblement les mêmes).
Au fil des questions, l’institution cherche à comprendre comment vous consommez de l’information à l’ère numérique, quels sont vos sujets préférés, quel est votre niveau d’exposition aux fake news, votre avis sur l’impact de cette désinformation sur la population européenne, vos critères de discernement entre information vérifiable et mensongère, le type de média en qui vous faites le plus confiance.
Dans une seconde partie, la Commission vous demande de déterminer à qui incombe la responsabilité de lutter contre la désinformation. Un questionnaire plutôt complet, qui démontre la volonté de l’UE de ratisser large pour explorer différentes pistes de réforme.
De fait, Bruxelles vous pose carrément la question en fin d’enquête : à quelle échelle les autorités publiques – comprenez, le Parlement et la Commission de l’UE – devraient-elles envisager leurs réformes ? Localement, régionalement, mondialement ? À l’heure où des entités transnationales dirigent la plupart du trafic Internet et que les lois passées en Europe pour réguler leurs activités ricochent sur leur carapace, la question mérite effectivement d’être posée.
Enfin, gardez à l’esprit que cette consultation fait aussi figure de plébiscite : en fonction des réponses des citoyens, la Commission se sentira plus ou moins légitime pour impulser les réformes nécessaires à l’éradication des fake news. Et dans leur baston légale contre des entreprises multimilliardaires à l’influence mondiale, ce ne sera pas de trop. Alors prenez deux minutes, et donnez votre avis.

À voir aussi sur Konbini