Une ville de Suède met en place un “permis de mendier”… à 15 euros

Une ville de Suède met en place un “permis de mendier”… à 15 euros

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(Photo by Marco Secchi/Getty Images)

Dès le 1er octobre, à Eskilstuna, il faudra payer pour pouvoir mendier.

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Jeudi 14 juin, la municipalité suédoise d’Eskilstuna, située à l’ouest de Stockholm, a adopté un arrêté qui rend obligatoire la possession d’un “permis de mendier” pour avoir le droit de faire la manche. Afin de l’obtenir, explique Ouest France, il faudra débourser 150 couronnes, soit 15 euros. Les contrevenants s’exposeront à une amende.

Officiellement, ce dispositif a pour but de “recenser les populations et identifier les trafics”, notamment pour permettre aux services sociaux d’aider les personnes concernées. Mais il s’agit aussi “d’aider [certains] à rentrer dans leur pays.”

Comme le rapporte France Info, les élus sociaux-démocrates, conservateurs, centristes et membres de l’extrême droite se sont prononcés en faveur de cette nouvelle disposition législative. Les Écologistes, le Parti de Gauche, les libéraux et les chrétiens-démocrates ont quant à eux voté contre, en vain.

Il ne s’agit pas d’une première

L’arrêté entrera en vigueur le 1er octobre prochain. Dans la ville de Middle Township, aux États-Unis, un dispositif comparable est déjà en place depuis 2013, mais il est gratuit. Ceux qui ne respectent pas la législation encourent une peine d’un mois de prison et une amende de 1 000 dollars. Plusieurs règles y sont établies : mendier est ainsi interdit entre 20 heures et 8 heures, à moins de trente mètres d’un distributeur, dans les transports ou encore aux abords d’un véhicule.

En France, si aucun permis de la sorte n’a jamais été instauré, on se souvient de la mairie de Marseille qui, en 2011, avait purement et simplement interdit la mendicité au motif que ce type de comportement “porte atteinte à l’ordre public”. L’arrêté avait été qualifié par le PCF de “chasse aux plus pauvres”. Des manifestations avaient alors été organisées sous les fenêtres du maire, Jean-Claude Gaudin.