Trois jours après avoir lâché François Fillon, Thierry Solère rentre dans le rang

Trois jours après avoir lâché François Fillon, Thierry Solère rentre dans le rang

L’ancien porte-parole de François Fillon renouvelle son soutien au candidat Les Républicains, trois jours seulement après sa défection.

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C’était une véritable onde de choc. Après l’annonce par François Fillon, le 1er mars, de sa probable mise en examen, de nombreux élus de droite et du centre avaient déserté l’équipe de campagne du candidat Les Républicains. Une défection avait notamment beaucoup fait jaser : celle de Thierry Solère, unique porte-parole de François Fillon dans cette campagne présidentielle.

Dans un tweet publié vendredi 3 mars, le député LR des Hauts-de-Seine et organisateur de la primaire de la droite annonçait qu’il démissionnait de ses fonctions de porte-parole de François Fillon. Dans une interview donnée au JT de France 2 le soir-même, il expliquait ainsi sa décision :

“[François Fillon] nous a annoncé sa mise en examen prochaine et il n’est donc pas aujourd’hui en capacité de mener les couleurs de la droite et du centre à l’élection présidentielle.”

Mais 72 heures plus tard, coup de théâtre. Après avoir pris part lundi 6 mars au comité politique ayant pour objectif de régler la crise politique au sein du parti Les Républicains, Thierry Solère s’est finalement de nouveau rangé, comme le reste des membres de ce comité, derrière François Fillon. C’est en tout cas ce que prouve le communiqué du comité politique retweeté par l’ancien porte-parole du candidat.

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Contacté par Le Lab d’Europe 1, Thierry Solère a affirmé que, malgré son soutien renouvelé, il ne participerait plus à la campagne de François Fillon et ne reprendrait donc pas son poste de porte-paroleL’élu LR, proche de Bruno Le Maire, avance également des explications à sa “volte-face” :

“Je n’enlève rien à ce que j’ai dit [après avoir lâché François Fillon, ndlr]. J’ai quitté la campagne de François Fillon et je ne cherche pas à redevenir porte-parole. Au cours de la réunion d’hier soir, j’ai dit pourquoi j’étais parti, j’ai dit que je ne pouvais plus continuer à porter cette parole-là [en raison de la mise en examen à venir, ndlr].

Depuis ma mise en retrait, j’ai considéré que François Fillon n’était plus en capacité de rassembler la droite et le centre et j’aurais souhaité qu’il y ait une autre alternative en la personne d’Alain Juppé. Il n’y a pas eu d’alternative de droite et du centre à la candidature de François Fillon, qui est venu nous dire qu’il ne se retirerait pas. Cela devient un fait politique, une réalité qui s’impose à tout le monde, j’en prends acte.”

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