Le suspect de la fusillade de Grasse serait “sataniste et antisémite”

Le suspect de la fusillade de Grasse serait “sataniste et antisémite”

Le suspect interpellé après la fusillade du lycée de Grasse qui a fait huit blessés ne serait pas, d’après les premiers éléments de l’enquête, un terroriste islamiste. Selon nos informations, il s’agirait d’un jeune homme fasciné par les armes et les tueries de masse. 

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Une fusillade a éclaté ce jeudi 16 mars au lycée Alexis-de-Tocqueville de Grasse (Alpes-Maritimes), faisant huit blessés légers dont trois touchés par des plombs, d’après le ministère de l’Intérieur. Alors que le plan alerte attentat a été déclenché ce midi, l’enquête ne s’oriente “pas du tout” vers le terrorisme, a déclaré Christian Estrosi, président LR de la région PACA, rapportent Les Échos.

Le journal Le Monde a révélé qu’un individu avait été interpellé. Il s’agirait d’un élève du lycée, âgé de 17 ans, soupçonné d’avoir tiré sur l’un de ses camarades et le proviseur. Il était lourdement armé puisqu’il a été arrêté en possession d’un fusil, d’un pistolet, d’un revolver et de deux grenades, sans que l’on sache si toutes ces armes “étaient opérantes”, précise Le Monde.

“Il dessinait des croix nazies sur ses cahiers”

Son identité, celle d’un certain Killian B., nous a été révélée par l’une de ses anciennes camarades d’école qui était en contact avec ses amis lycéens confinés jusqu’à 16 heures dans l’enceinte du lycée. Ils auraient reconnu le jeune homme. Un lycéen de terminale âgé de 17 ans a témoigné auprès de nos confrères de Nice-Matin :

“J’étais en cours, quand on a entendu des coups de feu. Par la fenêtre de notre salle qui est au dernier étage, j’ai vu un mec avec un pistolet à plombs tirer à deux reprises sur notre proviseur, dans la cour de récréation”.

Amandine (le prénom a été changé), 16 ans, connaît l’assaillant présumé depuis son enfance, puisqu’elle était dans le même établissement scolaire (école primaire et collège) : l’école Saint-Antoine de Grasse. “Sur Twitter je voyais des messages comme quoi il était islamiste, raconte-t-elle, alors que pas du tout.”

Bien au contraire, la jeune fille le qualifie de “sataniste et antisémite”, précisant qu’“il dessinait des croix nazies sur ses cahiers”. Elle raconte qu’elle ne lui parle plus depuis qu’il était passé en troisième, où il aurait rejoint un petit groupe de trois, quatre camarades qu’elle définit comme “bizarres”. “Au début je l’aimais bien mais il y a deux, trois ans, il ne restait qu’avec ces gens. Ils nous faisaient vraiment tous peur,” confie-t-elle.

L’établissement avait d’ailleurs pris le problème au sérieux, “le collège les forçait à manger séparément à la cantine”, raconte Amandine.