Soupçons d’emplois fictifs : perquisition au Sénat dans le cadre de l’enquête visant Michel Mercier

Soupçons d’emplois fictifs : perquisition au Sénat dans le cadre de l’enquête visant Michel Mercier

Soupçonné d’avoir embauché sa fille au Sénat sans l’avoir fait travailler, le sénateur MoDem Michel Mercier avait renoncé à entrer au Conseil constitutionnel le 8 août dernier.

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C’est le quotidien Le Parisien qui révèle cette information : une perquisition a eu lieu mercredi 16 août au Sénat, dans le cadre de l’affaire concernant le sénateur MoDem Michel Mercier. Le 4 août dernier, le Parquet national financier (PNF) avait en effet ouvert une enquête pour détournements de fonds publics visant l’élu du Rhône, qui venait pourtant tout juste d’être désigné pour intégrer le Conseil constitutionnel.

Le jour même de l’ouverture de cette enquête, le président du Sénat Gérard Larcher (LR) avait refusé l’accès au Sénat aux policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales, refusant ainsi l’exécution de l’ordonnance du juge ayant ouvert l’enquête sur Michel Mercier.

“Cette fois, les magistrats nous ont précisé leurs demandes auxquelles nous avons accédé sans difficulté, indique l’entourage de Gérard Larcher au Parisien. Nous avions d’ailleurs transmis entre-temps une série de documents au PNF.”

Cette affaire, qui a conduit Michel Mercier à renoncer à son poste au Conseil constitutionnel, a été lancée le 2 août après la publication d’un article du Canard enchaîné. Dans celui-ci, les journalistes du palmipède affirmaient que l’élu du Rhône, ancien garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy et proche de François Bayrou, avait employé ses deux filles et son épouse comme collaboratrices parlementaires.

L’une de ses filles n’aurait cependant fourni aucun travail au Sénat, selon Le Canard. La jeune femme a pourtant été embauchée à mi-temps de 2012 à 2014, touchant ainsi un salaire de 2 000 euros brut par mois. Sauf qu’elle résidait à Londres durant cette période, selon l’hebdomadaire satirique.