Il est 23h30 quand je débarque au Nouveau Casino et c’est comme si j’entrais dans une machine à voyager dans le temps du rap français.
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Déjà, sur l’affiche, l’écart entre les différents artistes frôle les vingt ans. Dans le public c’est la même chose : malgré l’interdiction d’entrée aux moins de dix huit ans, les moins de vingt ans et les plus de 35 cohabitent dans la fosse. En plus de ça, j’ai l’agréable surprise de constater qu’un public féminin est venu en nombre.
Dans tout ce bazar inter- générationnel , on m’indique la présence de Didier Morville alias Joey Starr. Je n’ai pas la chance de le croiser mais sa venue est bien une preuve que les dix ans de Rapattack, est un évènement important dans le petit milieu du rap français. D’autres figures font acte de présence dans le public : Dee Nasty, L’Indis ou encore Fonky Flav, membre du groupe 1995.
Comme tout bon rappeur qui se respecte, ils sont tous venus en équipe. Le problème, c’est qu’on a oublié de leur dire que les backstages ont la taille d’un minuscule couloir long de trois mètres et large d’un mètre. C’est donc à tour de rôle et en fonction du passage de chacun que les “loges” sont occupées. Malgré ça, certaines générations tentent de cohabiter dans ce tout petit espace. En témoigne cette photo prise à l’arrache (juste avant la montée sur scène) ou Mokless, Khondo, Alpha Wann, Nekfeu et Morad sont réunis.
Côté scène, on pouvait voir le documentaire Rapattack diffusé en boucle en arrière-plan (sans le son évidemment) pendant la performance des rappeurs. Ce qui nous a permit d’assister à des scènes assez cocasses, comme par exemple lors du passage de la rappeuse Pand’or. Au moment de lâcher sa phaze “tu peux te torcher avec ton chèque Chulvanij si tu m’entends”, c’est la bouille de ce même Benjamin qui apparaissait sur la vidéo du documentaire.
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Malgré quelques problèmes techniques au niveau du son, l’anniversaire de Rapattack a tenu toutes ses promesses : les rappeurs se sont passés le relais devant un public de connaisseurs et respectueux des artistes invités. Sans exception.
On pouvait toutefois noter des préférences et une ambiance plus séduisante et chaleureuse pour certains rappeurs. La soirée s’est terminée au lever du soleil, venu sécher les gouttes de sueur présent sur tous les fronts.