Et si la musique de Rage Against the Machine n’avait jamais été aussi populaire ? Le groupe culte, qui a parfaitement réussi la fusion entre rap et rock, voit ses écoutes augmenter considérablement depuis quelques jours. Et pour cause, le collectif formé par Zack de la Rocha, Tom Morello, Tim Commerford et Brad Wilk a toujours offert une proposition artistique revendicative et politiquement engagée à son public.
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En ses temps de crise sociale aux États-Unis, où les manifestations contre les violences policières et le racisme systémique sont légion, l’œuvre de Rage Against the Machine connaît donc logiquement une seconde jeunesse, comme le rapporte le magazine américain Forbes – à l’instar de nombreux autres morceaux contestataires.
Ainsi, l’album éponyme – leur premier paru en 1992 – est à nouveau classé dans le prestigieux Billboard 200, à la 174e place, atteignant même la huitième place du Top 100 d’iTunes. Leur deuxième effort, Evil Empire, a lui grimpé à la 35e place du classement de la plateforme d’Apple quand The Battle of Los Angeles, se classait quant lui 41e.
Un regain de popularité forcément emmené par leur immense tube et classique intemporel, “Killing in the Name”. Le titre, dans lequel Zack de la Rocha compare les policiers aux membres du Ku Klux Klan, est par exemple classé treizième du classement proposé par le site Genius, aux côtés des tubes du moment signés des mastodontes 6ix9ine, DaBaby ou encore Lil Baby.
Le morceau est même devenu un véritable hymne des manifestations. “Chaque Molotov a besoin de sa bande-son”, s’est félicité le guitariste du groupe Tom Morello sur les réseaux sociaux à propos de “Killing in the Name”.
Rappelons que le groupe avait sorti ce titre légendaire six mois après les émeutes de Los Angeles. Celles-ci ont eu lieu en 1992, après l’acquittement des quatre policiers blancs qui avaient passé à tabac Rodney King.