Une artiste précoce
Née Simbi Ajikawo en 1994, Little Simz commence à rapper dès l’âge de 10 ans. Dans une interview accordée à Noisey UK, elle cite ses sœurs comme l’une de ses premières influences et décrit son enfance artistique :
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Quand tu es jeune, je pense pas que tu puisses parler de grand-chose, c’était plus une histoire de créativité et de trouver mes repères. Beaucoup de mes textes étaient des trucs genre, “Je suis encore à l’école. Crois en toi et en tes rêves“, des choses comme ça. En grandissant, mon processus d’écriture a changé et évolué. Maintenant c’est à peu près la même chose : j’encourage à fond les gens à vivre leurs rêves et à obtenir ce qu’ils désirent, mais en même temps je parle d’événements réels de ma vie, d’erreurs que j’ai faites, etc.
Simz n’a pas attendu longtemps pour monter sur scène. Adolescente, elle exerce son talent dans son quartier londonien d’Islington, dans le même centre d’activités fréquenté par Leona Lewis et Amanda Burke. A 18 ans, le journal local Barking And Dagenham Post fait déjà l’éloge d’une artiste prometteuse, remarquée deux ans plus tôt grâce à DJ Semtex. Elle y affiche son ambition :
J’ai le sentiment que les ados n’ont pas beaucoup d’aspirations. […] Je veux aussi changer les idées fausses et les préjugés associés aux rappeuses.
Par ailleurs, Little Simz accumule les casquettes, puisqu’elle entame une carrière d’actrice à partir de 2010. On l’aperçoit dans les séries britanniques Spirit Warriors et Youngers.
Un big up de Jay Z
2013, les choses s’accélèrent pour Little Simz. En septembre, sa quatrième mixtape Black Canvas sort et reçoit un soutien non négligeable : celui de Jay Z en personne. Enfin non, pas Jay Z en personne, mais plutôt de la page personnelle de Jay Z. Le blog du magnat du hip-hop, Life + Times, a partagé Black Canvas le jour de sa sortie, offrant à Little Simz un coup de pub inespéré.
Six mois plus tard, la Londonienne enchaîne sur E.D.G.E (Every Day Gets Easier), brillant EP qui convie (entre autres) les beatmakers Sango, Balistiq et Iman Omari ainsi que les MCs Chuck 20, Waldo et Josh Arcé. Les sonorités qu’elle manie, plutôt calmes et contemplatives, se situent quelque part entre l’humeur sombre du grime et la rondeur d’un Kaytranada. Son rap, versatile et très personnel, alterne égotrip, storytelling et introspection.
Aux portes de la gloire ?
Les MOBO Awards, qui auront lieu le 22 octobre, pourraient bien être la marche supérieure du parcours de Simz. La rappeuse y est nommée dans les catégories “Meilleur nouvel artiste” et “Meilleur artiste hip-hop” aux côtés de confrères tels que Jess Glyne, Raleigh Ritchie, MNEK, Kwabs ou encore FKA Twigs. Dure concurrence.
Je suis le seul artiste féminin et non signé dans la catégorie “Meilleur artiste hip-hop”, vous en dites quoi les filles, vous comprenez ? J’ai besoin de vos votes !
im the only female and unsigned act in the Best Hip Hop act category, what u sayin girls u got me? I need u to vote! http://t.co/Cgkyu7PH3C
— simztheperson (@LittleSimz) 25 Septembre 2014En attendant, Little Simz ne chôme pas : sa nouvelle mixtape Age 101: Drop 2 sort ce jeudi. Le premier extrait disponible sur son SoundCloud envoie plutôt du pâté, avec ses grosses basses et son sample orientalisant.
Vu la qualité de son travail, on prédit un avenir brillant à Little Simz. “Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point”… bref, vous connaissez la suite.
