“L’homosexualité est une abomination. Mais pas la personne. Le péché n’est jamais acceptable, mais le pécheur est toujours pardonné.”
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Pour la Cour de cassation, “le propos incriminé, s’il est outrageant, ne contient néanmoins pas, même sous une forme implicite, d’appel ou d’exhortation à la haine ou à la violence à l’égard des personnes homosexuelles”.
“Le poids des mots qui peuvent tuer”
Après sa relaxe, Christine Boutin s’est exprimée en déclarant :
“La Cour de cassation a cassé et annulé les condamnations, me concernant, du Tribunal de grande instance et de la Cour d’appel de Paris pour avoir cité l’Ancien Testament. La plus haute juridiction française vient ainsi de confirmer que les libertés d’expression et de conscience existent toujours en France.”
Lors de son premier jugement, elle avait été condamnée à s’acquitter d’une amende de 5 000 euros ainsi qu’à verser 2 000 euros à des associations de défense des droits LGBTQ+, parmi lesquelles Le Refuge. Son directeur général, Frédéric Gal, a qualifié sur Twitter la décision de la Cour de cassation de “pitoyable” :
A l’heure où l’on tente d’apprendre le respect de l’autre et le poids des mots qui peuvent tuer, on estime désormais que dire qu’une sexualité « est une abomination » n’incite pas à sa haine. Je me demande plutôt où est l’abomination. Pitoyable.
— Frédéric GAL (@_FredericGal) 9 janvier 2018