Les patrons retiennent surtout des ordonnances sur le travail qu’ils peuvent licencier plus facilement

Les patrons retiennent surtout des ordonnances sur le travail qu’ils peuvent licencier plus facilement

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Selon un sondage, pour 48 % des dirigeants d’entreprises, les ordonnances Pénicaud permettent surtout de licencier plus facilement. Les autres mesures sont bien moins connues.

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Une enquête CSA revient sur les ordonnances sur le travail, neuf mois après leur publication. Cette étude, rendue publique le mardi 26 juin, s’intéresse “aux acteurs du dialogue social en entreprise” et à leur perception des ordonnances, la compréhension qu’ils en ont et le degré d’application de ces dernières.

Le sondage, commandé par France Stratégie et réalisé entre le 14 mai et le 4 juin, a été mené auprès de 605 dirigeants d’entreprise de 11 à 300 salariés, ainsi que de 703 représentants du personnel d’autres entreprises de plus de 11 salariés. L’un des grands constats de l’enquête est le fait que les plus grandes entreprises sont les plus au fait du contenu de ces réformes.

Pour 44 % des dirigeants, la loi est “dans l’ensemble connu[e] mais reste encore flou[e]”, c’est-à-dire qu’ils ne “voient pas précisément de quoi il s’agit”. Mais surtout, le rapport stipule que les mesures les mieux connues concernent celles “relatives à la rupture du contrat de travail” comme “le plafonnement des indemnités en cas de licenciement abusif, la rupture conventionnelle collective et les formalités simplifiées dans le cadre du licenciement”. Arrivent ensuite les dispositions concernant les délégués syndicaux et la création du CSE (Comité social et économique).

Pour 48 % des dirigeants, les ordonnances permettent de simplifier les procédures de licenciement. À l’inverse, seuls 30 % pensent que cela simplifiera les recrutements en contrats à durée indéterminée.

Enfin, 64 % des dirigeants d’entreprise interrogés “n’imaginent pas un changement de leurs pratiques du fait des ordonnances travail, surtout dans les plus petites entreprises”. Pourtant, 49 % des représentants du personnel d’entreprises de plus de 300 salariés craignent qu’il y ait un “impact négatif” sur le climat social des entreprises.