Les députés ne pourront bientôt plus camper dans leurs bureaux de fonction

Les députés ne pourront bientôt plus camper dans leurs bureaux de fonction

Fini le camping.

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Une note interne va bientôt faire quelques remous à l’Assemblée. Selon Le Parisien, l’Assemblée nationale compte en effet rappeler à l’ordre les députés qui passent la nuit dans leur bureau du palais Bourbon. Seule une poignée d’élus disposent d’un lit et de toilettes dans leur bureau, et quand ce n’est pas le cas, il leur est tout bonnement interdit d’y passer la nuit, comme le stipule le règlement de l’Assemblée nationale.

À l’initiative de cette note interne, le questeur du groupe Les Constructifs, Thierry Solère, justifie sa démarche pour des “raisons de sécurité”. “En cas d’incendie notamment, nous devons être sûrs que tous les bureaux sans lit sont vides la nuit”, précise-t-il au Parisien. Mais ce rappel à l’ordre, qui empêchera donc désormais quelques députés de rejoindre les bras de Morphée dans leur bureau, va en déranger plus d’un. Car les élus qui “campaient” dans leur bureau ne le faisaient pourtant pas de gaieté de cœur… Quand ils viennent travailler à l’Assemblée plusieurs jours d’affilée, il est en effet difficile à certains élus ne vivant pas en région parisienne de trouver facilement un logement.

Payer pour travailler

Pour celles et ceux qui n’ont pas accès aux très demandés bureaux du 101 rue de l’Université, lesquels disposent d’un lit, d’une salle de bains et d’un frigo, il faut donc se rendre dans les chambres d’hôtel réservées par l’Assemblée nationale. Sauf que dans ce cas de figure, le coût total de la nuitée n’est pas pris en charge par l’administration du palais Bourbon… Les députés venus de contrées lointaines doivent ainsi payer chaque nuit 30 euros de leur poche pour y loger.

“Cela peut représenter un budget de 500 euros sur un mois”, explique un parlementaire au Parisien. Ce même élu constate également que la plupart des députés concernés par la future note interne de Thierry Solère sont des élus La République en marche, souvent jeunes, qui “n’ont pas beaucoup de moyens et sont des habitués du sac de couchage”.