L’association Anticor demande à Emmanuel Macron de révoquer le couple Balkany

L’association Anticor demande à Emmanuel Macron de révoquer le couple Balkany

L’association Anticor a écrit une lettre au chef de l’État pour lui demander de relever Patrick et Isabelle Balkany de leurs fonctions de maire et de maire adjointe de Levallois-Perret.

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Dans la lettre publiée sur son site ce 28 juillet, l’association spécialisée dans la lutte contre la corruption et pour le rétablissement de l’éthique en politique s’adresse à Emmanuel Macron pour lui demander de révoquer Patrick et Isabelle Balkany, respectivement maire et maire adjointe Les Républicains de la ville de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).

Pour appuyer sa demande, Anticor se base sur un article du Code général des collectivités territoriales qui autorise le chef de l’État à révoquer un maire qui aurait perdu son “autorité morale”. “Qui pourrait prétendre, aujourd’hui, que Patrick et Isabelle Balkany possèdent toujours l’autorité morale nécessaire à l’exercice de leurs fonctions ?”, demandent les membres de l’association :

“Une révocation peut être prononcée non seulement pour une faute grave commise dans l’exercice de leurs fonctions, mais aussi en cas de perte de l’autorité morale. Le Conseil d’État a ainsi considéré qu’il était possible de révoquer un maire condamné, voire simplement mis en examen lorsque la matérialité des faits est avérée.”

Et l’organisme de rappeler :

“Or, Patrick et Isabelle Balkany sont renvoyés en correctionnelle pour blanchiment de fraude fiscale aggravée et déclaration mensongère de situation patrimoniale à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Le parquet national financier [PNF, ndlr] a également requis le renvoi du maire de Levallois-Perret pour corruption passive, blanchiment de corruption par une personne dépositaire de l’autorité et chargée d’une mission de service public ainsi que prise illégale d’intérêts.”

Ce mardi 25 juillet, on apprenait en effet que le PNF demandait le renvoi en correctionnelle du couple et d’un de leurs fils, Alexandre, dans le cadre d’une vaste enquête sur leur patrimoine. “Comment peut-on annoncer que l’on va moraliser la politique et que l’on va tout mettre en œuvre pour renouveler la confiance des électeurs avec des hommes politiques pareils ?”, s’interroge auprès de Konbini le président d’Anticor, Jean-Christophe Picard, qui interpelle Emmanuel Macron alors qu’il a fait de la moralisation de la vie publique l’un des chantiers prioritaires de son début de mandat.

En 2015 déjà, Anticor avait fait cette demande de révocation auprès de François Hollande. La même année, l’Association des contribuables de Levallois-Perret (ACLP) transmettait au Conseil des ministres une demande similaire après la mise en examen de Patrick Balkany “pour corruption passive, blanchiment de corruption et blanchiment de fraude fiscale”, rapportait à l’époque Le Figaro.

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