Jean-Vincent Placé est sorti du silence mercredi 11 avril. Il a présenté ses excuses après ses déboires commis en état d’ébriété, déclaré être atteint d’alcoolisme et vouloir guérir.
À voir aussi sur Konbini
Après plusieurs jours de silence, l’ancien secrétaire d’État, Jean-Vincent Placé, a accepté de répondre aux questions de Paris Match. Dans un entretien publié mercredi 11 avril, il déclare à la journaliste Caroline Fontaine “avoir honte” et désirer “se soigner”.
Dans la nuit du mercredi 5 au jeudi 6 avril, Jean-Vincent Placé avait été arrêté et placé en garde à vue pour “outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique, insulte à caractère racial et violence sans incapacité commise sous l’empire de l’ivresse” après une altercation dans un bar du sixième arrondissement de Paris. Il sera jugé le 11 juillet prochain.
Dans les colonnes de l’hebdomadaire, après avoir parlé de “honte et d’indignité” et présenté ses excuses “à sa famille”, il reconnaît être dépendant à l’alcool :
“Les trente-sept heures de garde à vue ont eu un mérite : j’ai enfin pris le temps de réfléchir. J’ai réalisé que, dans les derniers mois, j’avais bu excessivement en diverses circonstances. Il y a eu des excès, de l’alcoolisme. J’assume le mot. C’est une maladie, l’alcoolisme.”
En revanche, le sénateur de cinquante ans nie les actes racistes et sexistes qui lui ont été prêtés. Il est en effet accusé d’avoir agrippé une jeune fille par le bras, et devant le refus de cette dernière de “danser pour lui”, l’aurait traité de “sale pute qui ne mérite que ça”. Après l’intervention du videur du bar de la rue Princesse, l’élu des Verts aurait dit à ce dernier : “on n’est pas au Maghreb ici, je vais t’envoyer à Ouagadougou dès le premier vol”. Là aussi, Jean-Vincent Placé nie les faits et déclare à Paris Match :
“Une chose est de boire trop, une autre d’être pris pour un pervers et un raciste. Je n’ai jamais insulté cette jeune femme. Elle l’a confirmé lors de la confrontation. Je n’ai jamais proféré d’insultes racistes. Encore moins avec ce videur qui se fait appeler Vladimir et se prétend serbe. Lui m’a mis une gifle, mes lunettes sont tombées, elles se sont cassées en deux. L’outrage aux policiers est à replacer dans ce contexte d’énervement.”
En conclusion de l’interview, M. Placé a déclaré vouloir “solder le temps d’avant, présenter [ses] excuses, arrêter de boire”. “Mais après, je veux qu’on me laisse tranquille”, a-t-il toutefois ajouté.