Le candidat de la France insoumise a dévoilé son programme, intitulé “L’avenir en commun”, dimanche 19 février. En matière d’enseignement supérieur et de recherche, il propose notamment de rendre l’université gratuite.
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Dans son programme concernant la recherche et l’enseignement supérieur, Jean-Luc Mélenchon établit un constat assez alarmant, qu’il intitule “le savoir en danger”. Coécrit par Hendrik Davi, docteur en écologie, Raphaëlle Temios, agrégée de sciences et vie de la Terre et de l’Univers, et Jean-Louis Bothurel, docteur en linguistique allemande, ce livret liste “10 mesures d’urgence” concernant l’enseignement supérieur et la recherche. Et la “gratuité des formations universitaires” figure en première place de ce classement :
“L’université sera gratuite, prise en charge par l’État. Nous visons un doublement du budget de l’ESR [l’enseignement supérieur et la recherche, ndlr] en cinq ans.”
L’ancien ministre délégué à l’Enseignement professionnel de Lionel Jospin y critique vivement le coût des inscriptions en faculté, qu’il considère comme étant la conséquence d’une volonté de l’État de soumettre l’enseignement supérieur et la recherche “à une logique marchande”, et accuse “la flambée des frais d’inscription […] déjà programmée pour pallier la faillite des universités autonomes”. Jean-Luc Mélenchon oppose également universités et grandes écoles : “Cette dégradation des conditions d’études à l’université contraste avec l’investissement soutenu dans les filières ‘d’élite’ que sont les grandes écoles.”
Ce seraient donc l’équivalent de deux milliards d’euros qui serviraient à rénover les universités, construire des logements étudiants, aider le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) et les EPST (Établissement public à caractère scientifique et technologique) mais aussi à créer une allocation d’autonomie à hauteur de 800 euros chaque mois pendant trois ans “sous condition de ressources pour les jeunes engagés dans une formation qualifiante”. En outre, Jean-Luc Mélenchon souhaite des “grandes écoles publiques recentrées sur leurs missions d’intérêt général”, qui “seront associées à des universités en égalisant les moyens octroyés”.
Qui va payer?
” Pour 1 euro distribué à la recherche, 50 centimes ont d’abord été dépensés en temps de travail bureaucratique “