Girls In Hawaii à l’Olympia : l’avalanche

Girls In Hawaii à l’Olympia : l’avalanche

Un album hommage

Pourtant, on se souvient de lives un peu décharnés, dans d’étroites salles de concerts, se cachant derrière leurs visuels. Mais Everest, ce ne sera pas cela. Everest sera l’album même d’une novation contrôlée, ni trop, ni pas assez. Paru en septembre 2013, il incarnera l’essence même de l’hommage. Une si longue pause de la part des jeunes garçons n’était pas due au hasard. A chaque note, chaque choix de tessiture et d’apostilles, on y retrouve Denis, ancien batteur du groupe, décédé durant l’année 2010.

À voir aussi sur Konbini

Le lieu où Everest est né a changé, mais pas autant que notre méthode d’enregistrement. On a su cette fois s’entourer, ne pas faire à l’arrache en voulant délaisser le côté impersonnel du studio. Pour le troisième, le changement paraissait nécessaire.

[iframe width=”807″ height=”454″ src=”//www.youtube.com/embed/FCuCXoZgNe4″ frameborder=”0″ allowfullscreen></iframe ]
Et ce changement, nous l’avons retrouvé à l’Olympia, dans cette ambiance spatio-temporelle que nous offrait les affectueuses voix de Antoine et Lionel, et les coups de main des musiciens. Au bagne obscuration de ses propres actions sur scène, aux visuels omniprésents et à la peur de se montrer, et bienvenue au véritable show et à l’affirmation de soi. C’est hâtif que nous sommes rentrés, mais impressionnés que nous sommes sortis.
Girls In Hawaii nous alloua deux heures d’émotions ébouriffées, éloignées, intenses. Cet album semble aller vers l’essentiel, celui de parvenir à avancer, à mûrir tout en gardant sa sensibilité. Et c’est réussi. Leurs mélodies poignantes nous auront donné des frissons et une exaltation solide. Un show agrémenté du visuel de leur album, une montagne. C’est pensif et abasourdi que l’on est ressorti d’un Olympia bondé de fans de la première heure.