Édouard Philippe critique les politiques qui “empapaoutent” les gens, c’est-à-dire qui les en**lent

Édouard Philippe critique les politiques qui “empapaoutent” les gens, c’est-à-dire qui les en**lent

Comme l’a relevé Guy Birenbaum dans son émission “L’autre info”, à l’occasion d’une interview dans le JDD, le Premier ministre Édouard Philippe a eu recours au verbe “empapaouter”, dont le double sens donne une tournure plutôt particulière à son propos.

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À l’occasion d’un entretien avec les journalistes Anna Cabana, Rémy Dessarts et Hervé Gattegno accordé le 2 septembre au Journal du Dimanche et consacré à la réforme du Code du travail, il a été demandé au Premier ministre Édouard Philippe de revenir sur son passage du 24 août dernier sur RMC. À l’issue de cette interview avec Jean-Jacques Bourdin, il lui avait été reproché d’être peu préparé et imprécis, notamment sur les chiffres, multipliant les : “je n’ai pas tous les chiffres en tête” et les “je ne peux pas vous le dire”.

Le chef du gouvernement a justifié ces approximations en arguant qu’il préférait ne rien dire plutôt que de pratiquer l’enfumage, expliquant :

“Quand je sais, je sais ; quand je ne sais pas, je ne sais pas et je le dis. Je connais tellement de gens, en politique, qui font semblant de savoir et qui vous empapaoutent… Moi pas. Je ne connais pas tous les chiffres par cœur, je ne suis pas Wikipédia.”

“La politique, c’est l’art d’enculer les mouches”

Le Premier ministre n’est effectivement pas Wikipédia, car si l’origine de ce mot d’argot paraît incertaine, d’après le dictionnaire Tout l’argot des banlieues écrit par Abdelkarim Tengour, “empapaouter” signifie une activité à caractère sexuel : “sodomiser” ou “posséder sexuellement”.

Un choix linguistique à double sens relevé par Guy Birenbaum dans “L’autre info” sur France Info le 4 septembre, où il reconnaît à Édouard Philippe “un mérite : celui d’avoir remis au goût du jour le verbe ’empapaouter'” qui signifie donc “posséder sexuellement”. Drôle d’expression pour un chef de gouvernement, sauf si l’on choisit de considérer, comme Charles Bukowski, que dans tous les cas,“la politique, c’est l’art d’enculer les mouches”.

Dans le même registre, en légèrement plus cru, on retrouve pour notre plus grand plaisir Jean Lassalle en campagne pour l’élection présidentielle de 2017, qui s’écriait en pleine rue “Ils vont tous vous baiser, votez pour moi !” :

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