Le président américain ne compte pas attendre que le mur à la frontière sud de son pays soit construit. Il a ainsi annoncé son intention d’y envoyer des troupes pour la “sécuriser”.
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WE WILL PROTECT OUR SOUTHERN BORDER! pic.twitter.com/Z7fqQKcnez
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 3 avril 2018
“La frontière mexicaine n’est vraiment pas protégée par nos lois. Nous avons vraiment d’horribles et dangereuses lois.” C’est ainsi que Donald Trump a démarré sa prise de parole du mardi 3 avril, pour annoncer le déploiement de soldats à la frontière américano-mexicaine afin de la “sécuriser”, “en attendant que le Congrès ne légifère” sur le sujet.
Dans son discours, il a expliqué qu’en attendant la construction du mur qu’il promet depuis la campagne présidentielle de 2016, il comptait endiguer l’immigration clandestine sur le territoire américain en ayant recours aux forces armées.
Cette prise de parole est très certainement une réaction à la caravane d’une ONG, la Migrant Via Crucis, qui parcourt l’Amérique centrale depuis quelques jours. Cette caravane, en provenance de Tapachula (sud du Mexique), se dirige vers les États-Unis et est composée d’un millier de migrants qui comptent y demander l’asile.
Le Mexique rejette “toute pression”
Mais cela ne plaît pas au milliardaire américain, qui a déjà à plusieurs reprises critiqué cette initiative. En conséquence, Donald Trump compte donc envoyer des troupes pour contrôler la frontière. Mais il ne s’agira pas de la première fois que l’armée américaine mène une telle opération, car, comme le souligne RFI, des soldats étaient déjà intervenus à cet endroit sous la présidence de George Bush en 2006, et celle de Barack Obama, en 2010.
Le secrétaire d’État mexicain aux Affaires étrangères, Luis Videgaray Caso, a rapidement réagi aux propos du chef d’État américain sur Twitter, sommant le pays limitrophe de préciser ses intentions au plus vite :
“Le Mexique a demandé aux États-Unis de clarifier de manière officielle la position de Donald Trump sur l’emploi des forces armées à la frontière. Le gouvernement mexicain se positionnera une fois que cette clarification aura été faite, et toujours en défendant notre souveraineté et notre intérêt nationaux.”
Puis il a publié un communiqué de presse pour assurer que la politique du gouvernement mexicain n’était soumise à “aucune pression” :
Mexican Government: Immigration Policy Not Subject to Pressure. #JointPressRelease SRE/Segob ✍? https://t.co/XpnNXOx2Ag pic.twitter.com/ndjDh2vDtq
— SRE México (@SRE_mx) 4 avril 2018
