Cette série de tweets sur les violences à Charlottesville remet les suprémacistes et les néonazis à leur place

Cette série de tweets sur les violences à Charlottesville remet les suprémacistes et les néonazis à leur place

“Imaginez si ces gens devaient vraiment subir l’oppression”.

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Samedi 12 août, pendant que la ville américaine de Charlottesville, dans l’État de la Virginie, voyait défiler dans ses rues des centaines de manifestants néonazis et suprémacistes, sur les réseaux sociaux, beaucoup d’internautes réagissaient avec effroi en voyant les vidéos et les images qui leur parvenaient de ce rassemblement raciste, digne des pires heures de la ségrégation.

Parmi ces internautes, il y en a un qui a particulièrement attiré l’attention sur Twitter. Sous le pseudonyme Julius Goat, celui qui se présente auprès de Speech comme un écrivain de 40 ans, vivant dans le Midwest, a rédigé une série de tweets, écrits comme une tribune, qui ont exprimé ce que pensaient les anti-racistes du monde entier… Julius Goat préfère rester discret quant à sa véritable identité : “C’est très nouveau pour moi tout ça. Depuis que j’ai écrit cette série de tweets, 70 000 personnes se sont abonnées à mon compte Twitter en 48 heures seulement”, nous relate-t-il. “Je préfère rester anonyme pour le moment, j’attends de voir où tout cela mènera”.

En attendant, nous avons décidé de vous traduire sa série de tweets percutante, et tombée à point.

“Imaginez si ces gens devaient vraiment subir l’oppression.”

“Personne n’essaie de légiférer leur droit à se marier.
Personne n’essaie de leur faire souscrire une assurance pour payer ‘les frais médicaux des hommes’.”

“Notre législation n’a jamais

Réduit en esclavage leurs grands-parents
Volé leurs grands-parents
Emprisonné leurs parents
Assassiné [leurs parents] alors qu’ils étaient non-armés”

“Il n’y a aucun effort massif à l’échelle locale ou nationale pour les priver du droit de vote

“Il n’y a pas eu de mauvais travaux scientifiques réalisés pendant des centaines années dans le but de ‘prouver’ leur infériorité intellectuelle.”

“Aucun travel ban n’a été décrété contre eux en raison de leur religion.
Ils ne courent aucun danger quand ils portent des armes dangereuses dans l’espace public.”

“Leurs églises n’ont jamais été brûlées.
Leurs pelouses n’ont jamais été décorées de croix brûlées.
Leurs ancêtres n’étaient pas pendus à des arbres.”

“Leurs mères n’ont pas été arrachées [à leurs familles] par des agents de l’immigration pour être expulsées à tout jamais. Ils ne seront pas forcés de quitter le seul pays qu’ils aient jamais connu.”

“Le président n’a pas mis en place une ligne téléphonique pour que l’on dénonce les crimes qu’ils commettent.”

“Ils scandent ‘nous ne serons pas remplacés’

Remplacés en tant que quoi ?

Je vais vous le dire.”

“Remplacés en tant que l’unique voix dans les discussions publiques.
Remplacés en tant que les seuls corps dans la sphère publique.
Remplacés en tant que les seules vies qui comptent.”

“VOICI l’oppression que subissent les ‘hommes blancs’ :

Nous étions la seule voix. Maintenant nous tenons le seul micro.”

 

“VOICI l’oppression que subissent les ‘hommes blancs’ :

Nous essuyons les critiques maintenant. Nous en étions épargnés avant, parce que les gens craignaient les conséquences.”

“Voici l’oppression des chrétiens blancs dans ce pays :
Noël était la seule fête reconnue, maintenant il y en a d’autres.”

“J’aimerais tellement voir ces gens subir toute l’oppression qu’ils infligent. Juste pour un an. Juste pour voir.”

“Donnez-leur un monde où on ne peut VRAIMENT pas dire le mot ‘Noël’

Un monde où si le prénom ‘Geoff’ se trouve sur un CV, celui-ci est automatiquement jeté à la poubelle.”

“Donnez-leur un monde dans lequel leur salaire serait réduit de 20 %, puis où 70 femmes leur diraient tous les jours de sourire davantage.”

“Donnez-leur un monde dans lequel la vue de leurs polos rendrait les gens nerveux, au point qu’on les fasse virer d’un avion allant de Pittsburgh à Indianapolis.”

“Donnez-leur un monde dans lequel ils n’hériteraient de rien d’autre qu’une vraie compréhension de ce qu’est vraiment l’oppression.”

“Donnez-leur un monde dans lequel, s’ils déboulaient sur un campus en pleine nuit avec des torches allumées et les bras levés, la police leur crèverait les yeux.”

À lire -> Tout ce que vous devez savoir sur les violentes manifestations de Charlottesville