Avec ses 51,3 milliards d’euros de bénéfices en un semestre, le CAC 40 se porte toujours aussi bien

Avec ses 51,3 milliards d’euros de bénéfices en un semestre, le CAC 40 se porte toujours aussi bien

Les chiffres du premier semestre révèlent la grande forme des 36 sociétés de l’indice phare de la bourse de Paris.

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Avec la régularité d’un métronome suisse, le CAC 40 engrange cette année encore des bénéfices records, nettement supérieurs à l’an passé. Entre janvier et juin 2017, les 36 plus grosses entreprises françaises cotées en bourse ont ainsi réalisé la modique somme de 51,3 milliards d’euros de profit. L’an dernier, pour cette même période, ce chiffre s’élevait à 40 milliards d’euros, soit une hausse faramineuse de 28 %. Pour les grands groupes, la crise semble n’être qu’un lointain souvenir.

La palme d’or des bénéfices revient assurément à la banque BNP Paribas, avec ses 4,3 milliards réalisés sur six mois. Un pactole en grande partie dû à ses activités dans les paradis fiscaux : en mars, un rapport de l’ONG anti-fraude fiscale Oxfam révélait par exemple que la BNP y avait déclaré 3,2 milliards de bénéfices en 2015.

Les autres acteurs financiers ne sont pas en reste et occupent la partie haute du tableau du CAC 40 : AXA talonne la BNP avec 3,2 milliards de bénéfices depuis le mois de janvier, suivi par la Société générale et le Crédit agricole. Les trois banques et la société d’assurance cumulent à elles seules 11,5 milliards de profits. Joli !

Quant aux grands acteurs du secteur automobile, PSA, Michelin ou encore Renault, ils y sont aussi pour beaucoup dans cette forme insolente des gros groupes made in France. Selon l’AFP, le secteur “confirme son rôle moteur et accélère de 28 % avec 5 milliards”. Des résultats impressionnants qui ne sont pas sans conséquences (juteuses) pour les PDG.

En juin dernier, l’agence Reuters révélait ainsi que la direction de Renault-Nissan réfléchissait à un montage financier permettant d’élargir considérablement la rémunération du PDG Carlos Ghosn – qui avait déjà été au centre d’une polémique –, tout en échappant au fisc. Face à la grogne, le projet a finalement été abandonné. Dommage, Carlos aurait ainsi pu ajouter quelques chiffres aux 7 millions qu’il touche déjà chaque année.