“Au début, je pensais que c’était une blague”
Quarante centimes par danseur, c’est pas énorme me direz-vous. Sauf que lorsque l’administration fiscale (qui ne blague pas) vous observe depuis longtemps et fait le calcul de ce que vous lui devez sur un an, ça commence à picoter un peu. L’inspecteur a ainsi établi une moyenne afin d’évaluer le montant de la “fraude” : en comptant environ 50 personnes chaque week-end, on arrive à 160 euros par mois. Au total chaque année : environ 2 000 euros. Ça pique. “De l’argent qu’on préférerait donner aux artistes“, se désole Nicolas Boochie. Il s’interroge aussi sur où mettre le curseur entre une personne qui danse et une autre : “Qu’est-ce qui fait de vous un danseur ? Lever les mains ?”
En cause de ce matraquage fiscal, la ville de Bruxelles qui estime depuis 2014 que “les parties de danse habituelles génèrent des dépenses supplémentaires pour la ville notamment en matière de sécurité, de tranquillité publique et d’ordre public“. À part une contestation groupée d’une grosse partie du monde de la nuit belge, on ne voit pas vraiment ce qui pourrait faire reculer cette loi liberticide. En attendant, le Bonnefooi a trouvé une parade humoristique plutôt originale : une pancarte “interdit de danser” sur la porte, tout simplement. On attend quand même le jour où chacun devra mettre 40 centimes dans une petite boîte pour avoir le droit de danser.
À voir aussi sur Konbini