Gregory Porter, une voix grosse comme ça
Révélé en 2010 grâce au disque Water, l’imposant Gregory Porter a les arguments de sa réussite. Inspiré par Nat King Cole, mais aussi Nina Simone ou la soul sensuelle de Marvin Gaye, l’auteur-compositeur-interprète originaire de San Diego s’est distingué à de nombreuses reprises. Grâce à son curieux chapeau, certes, mais aussi de par son timbre chaleureux et sa technique affutée.
La preuve. Dès son premier album, il est nominé aux Grammy Awards dans la catégorie jazz vocal, une récompense qu’il finit même par remporter en 2013 pour son troisième disque en solo, le charmant Liquid Spirit. Mais Gregory Porter, comme c’est la tradition dans le jazz, n’hésite pas à rendre hommage à ses aînés.
C’est le cas lorsqu’il reprend “Black is the color (of my true love’s hair)” de Nina Simone pour le disque hommage Autour de Nina, à paraître le 10 novembre, ou bien lorsqu’il participe à Evolutionary Minded, un autre tribute album, mais en l’honneur de Gil Scott-Heron cette fois.
Pour avoir un avant-goût de l’univers du chanteur au chapeau, regardez ce que donne “Liquid Spirit” en live, et laissez-vous porter.
Gregory Porter se produira le 18 novembre à l’Olympia, précédé de Thomas Enhco en première partie.
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Robert Glasper, le jazz hip-hop friendly
Naître fils d’une chanteuse de jazz et de blues, ça laisse des traces. Élevé dans un milieu où la musique était omniprésente, le jeune Robert Glasper devient diplômé de la New School for Jazz and Contemporary Music de New York, là où il fait ses premières expérimentations entre jazz et hip-hop.
Depuis ce petit génie a frotté sa carrière à des noms aussi illustres que ceux de Q-Tip, Kanye West, J Dilla, Erykah Badu, Jay-Z, Talib Kweli, Common, Lupe Fiasco, Bilal… et beaucoup, beaucoup d’autres. Son album Black Radio, par exemple, illustre bien ce mariage réussi entre culture hip-hop (rap, r’n’b…), production contemporaine et orchestration jazz de talent.
On vous laisse en prendre de la graine avec le Robert Glasper Experiment sur scène au festival Vaulx Jazz, aux côtés du majestueux Mos Def au micro.
Le Robert Glasper Experiment se produira le 19 novembre à la Gaîté Lyrique.
Blue Note goes electro
Attention ! Le label qui a vu défiler Herbie Hancock, Sonny Rollins, Thelonious Monk, Miles Davis, etc. est aussi un défricheur de talents contemporains. Blue Note organise sa soirée Blue Note on the Dancefloor à la Gaîté Lyrique, avec au programme lives et DJ sets pour une soirée sous le signe de l’hybridation jazz/musique électronique.
La soirée commencera avec Aufgang, mais surtout Fatima & the Eglo Live Band, groupe formé autour de la chanteuse suédoise Fatima. Exilée à Londres, cette jeune vocaliste soul à la voix de miel devrait vous permettre d’entamer une soirée tout en douceur.
Après ce warm-up, l’ambiance de la soirée se fera plus électrique avec des mixs de Kutmah, Flako et du vétéran de Detroit Theo Parrish. Mais attardons nous quelques instants sur les sonorités électro-étranges de Flako, qui parviendra à la force du beat à transformer la caisse noire de la Gaîté Lyrique en une forêt touffue.
Aufgang et Fatima & the Eglo Live Band se produiront à partir de 20h, avant de céder la place à Kutmah, Flako, Theo Parrish et au show de danse de Tap Water Jam à partir de 23h30, tout ça à la Gaîté Lyrique.
À l’occasion des 75 ans du vénérable label, le Blue Note Festival se tiendra du 18 au 23 novembre dans Paris. Pour les infos pratiques, consultez le site du festival.