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Black Xmas : une playlist metal pour un Noël réussi

Black Xmas : une playlist metal pour un Noël réussi

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Par Théo Chapuis

Publié le

King Diamond – No Presents for Christmas

On ne dirait pas comme ça, mais les musiciens metal ont depuis longtemps la délicate attention de célébrer Noël en musique. Le 25 décembre 1985, King Diamond proposait généreusement à ses fans le single “No Presents For Christmas”.
On y reconnaît le ton épique et fataliste de macabre chanteur d’opéra du Danois, qui déclame de son ton haut-perché :

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Il n’y a pas de cadeaux pour Noël, pas de cadeaux pour Noël, Tom & Jerry, bourrés au sherry, pas de quoi les tracasser, je rêve d’un Sabbat blanc !


Celui qui a légué en héritage son maquillage aux musiciens du black metal scandinave avait alors pour batteur un certain Mikkey Dee, désormais derrière les fûts de Motörhead depuis plus de 20 ans.

Venom – Black Xmas


Eh oui, en parlant de black metal, il fallait bien que ça arrive : deux ans plus tard, Venom, qui donnera au genre son nom de baptême, ouvre son nouvel album Calm Before Storm avec une chanson nommée… “Black Xmas”.
D’une importance largement moindre aux premiers efforts du groupe, ce disque aura au moins un mérite : celui de faire reprendre en chœur le refrain très catchy de la chanson par toute la famille en même temps. Parfait pour occuper Mamie Josette quand l’émission de Drucker est terminée.

Twisted Sister – Oh Come All Ye Faithful


Comment ? Encore un standard de Noël ? Oui, mais “Oh Come All Ye Faithful” interprété par Twisted Sister, ça vaut des points. En 2006, le groupe américain enregistre la version anglo-saxonne du “Adeste Fideles” latin sur la base de son tube “We’re Not Going to Take It”, devenu un hymne du metal eighties.
Cette reprise fait partie d’un album de Noël dans la plus pure tradition du genre, A Twisted Christmas, sorti en 2006. Oui, dix standards du genre dégoulinants de sirupeux hard FM. Pas sûr que Mamie Josette ne vous demande pas très vite de changer ça pour du vrai metal comme Slayer ou Pantera.

J.J. Hrubovcak – Unrest For Melancholy Men


Mamie Josette vient de prendre les platines en mains et passe aux choses sérieuses avec du death metal de Noël. Chic, elle a dégotté l’EP Death Metal Christmas, écrit et enregistré par le bassiste du groupe Hate Eternal, et vous passe sa petite préférée : “Unrest For Melancholy Men”.
Malgré les shreds de guitare et la lourdeur écrasante du tapis de double pédale, pas de doute, c’est bien un classique de la saison revisité qu’on écoute là. Et sous les blastbeats furieux et la voix gutturale de son frère Mike, également death metalleux et grogneur pour les groupes Vile ou Monstrosity, J.J. Hrubovcak souhaite, à sa manière, la paix et l’amour dans le cœur de tous les hommes et les femmes de bonne volonté.

KoRn – Jingle Balls


Entre Issues en 1999 et Untouchables en 2002, KoRn sortait l’EP All Mixed Up. Après le remix de quelques titres du groupe comme “Got The Life” et deux chansons en live, l’auditeur avait le bonheur de pouvoir savourer le morceau “Jingle Balls”.
Il s’agit d’une reprise mi-death metal mi-blague potache du fameux classique. De quoi insuffler l’esprit de Noël même au plus nihiliste des adolescents.

AC/DC – Mistress For Christmas


Pourquoi ?

J’aime la forme de la femme, dans une robe minimum / De l’argent à dépenser, avec un “S” capital / Avoir un rencard avec la dame en rouge / J’serai au paradis avec trois comme ça dans mon lit / […] Je veux une maîtresse pour Noël / Je veux une maîtresse pour Noël / Je veux une maîtresse / Pour Noël

Voilà pourquoi.

Lemmy Kilmister, Billy F. Gibbons, Dave Grohl – Run, Rodolph, Run


Ouais, même Lemmy Kilmister peut se laisser surprendre à fêter Noël. Et il lui arrive de donner de la voix avec ses amis Billy F. Gibbons de ZZ Top et Dave Grohl pour l’occasion. Pour la saison des feux de bois, le chanteur de Motörhead chante la naissance du petit Jésus avec une reprise de derrière les fagots : “Run, Rodolph, Run”, titre à la gloire du renne au nez rouge du Père Noël.
Écrite en 1958, cette chansons est une reprise de Chuck Berry – qui ne s’était alors pas foulé et l’avait construite sur un blues classique tel que son tubissime “Johnny B. Goode”.

Erlösung – Carol of the Bells


Comment fêter ce moment de spiritualité et d’amour partagé sans l’hymne “Carol of the Bells”, inspiré d’un chant traditionnel ukrainien ? Impossible. Heureusement, les charmants petits du groupe Erlösung n’ont pas hésité à consacrer tout un album de black metal, Christmas Ist Krieg, à tenter de réparer le peu d’amour que portent les fans de la musique de brûleurs d’églises à Noël. Alors, sans rancune ?