Sur le site de la revue La Règle du jeu, BHL a publié lundi 10 avril un billet expliquant qu’il voterait pour le candidat d’En Marche ! au premier tour de la présidentielle. Faute de mieux.
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Dès le début de son billet intitulé “De quoi Macron est-il le oui ?”, Bernard Henri-Lévy nous fait part de son opinion mitigée (mais quand même un peu positive) sur la personnalité du candidat à la présidentielle Emmanuel Macron :
“Quand je pense à Emmanuel Macron, je pense à sa jeunesse. Et me viennent à l’esprit deux images. Celle de Kennedy […] mystérieux, lui aussi… sous les radars de son époque. […] Et puis celle d’Alcibiade, l’encore plus jeune général et homme d’État athénien du Ve siècle dont le désir brûlait d’un feu si intense qu’il pouvait, racontait Platon, accoucher du pire comme du meilleur. […] Emmanuel Macron en est là.”
Comme le rappelle Le Parisien, Bernard-Henri Lévy a soutenu Ségolène Royal en 2007, Martine Aubry lors de la primaire socialiste de 2011 et Nicolas Sarkozy en 2014 (disant de ce dernier qu’il était le “meilleur rempart au FN”). Tout au long de son texte ponctué de tournures romanesques, de noms de fleurs et de références littéraires, il nous fait part de ses interrogations sur le candidat Macron :
“Et cette façon de tenir un point de vue et son contraire – droite et gauche, France et Europe ou, en Algérie, patriotisme et repentance : calcul ? indécision ? ou signe d’une volonté nouvelle de casser la grille ‘décisionniste’ ami-ennemi qui reste le venin secret de la République dite Cinquième et la met si souvent au bord de la guerre civile ?”
Mais malgré la supposée capacité du candidat d’En Marche ! à “accoucher du pire comme du meilleur” et “de tenir un point de vue et son contraire”, Bernard-Henri Lévy finit son texte expliquant qu’à défaut de mieux, il votera pour Emmanuel Macron, car ce dernier serait le meilleur choix pour faire barrage au FN :
“Je préfère Emmanuel Macron parce que je ne connais pas, compte tenu de l’offre politique disponible, de meilleur moyen d’écarter ceux qui, dans la hargne ou l’amertume, naufragent la République ou ajournent le moment du sursaut.”
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