Benoît Hamon veut instaurer la journée de solidarité des riches

Benoît Hamon veut instaurer la journée de solidarité des riches

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La riche idée de Benoît Hamon.

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Benoît Hamon veut “mettre à contribution ceux qui peuvent le plus”. Dans une vidéo publiée lundi 16 avril sur son compte Twitter, le leader du mouvement Génération.s a réagi avec vigueur à la proposition d’Emmanuel Macron, visant à créer une nouvelle journée de solidarité.

“Il faut prendre l’argent où il se trouve. Où ? Dans les poches des pauvres. D’accord ils n’ont pas beaucoup d’argent, mais ils sont les plus nombreux”, déplore l’ancien ministre de l’Éducation nationale, face caméra, reprenant la formule d’Alphonse Allais.

Invité dimanche 15 avril sur BFM TV, RMC et Médiapart pour commenter son bilan, Emmanuel Macron avait estimé “intéressante” l’idée d’instaurer une seconde journée de solidarité pour financer les coûts liés à la dépendance des personnes âgées et au vieillissement.

L’idée est de travailler une journée (sept heures) sans être payé pour financer ces coûts. Ce rendez-vous annuel, durant lequel les salariés français ne sont pas payés, a été instauré en 2004 après un épisode de canicule qui avait coûté la vie à près de 15 000 personnes pour la plupart âgées, comme le rappelle Le Monde.

La date avait alors été fixée au lundi de Pentecôte. Depuis 2008, les entreprises peuvent toutefois librement choisir le jour où les salariés travaillent sans être payés, ce qui donne plus de latitude aux employeurs.

Sauf que, pour dégager de l’argent, Benoît Hamon voudrait que l’on prenne aux “riches” – les grands privilégiés, selon lui, de la politique d’Emmanuel Macron. Cette journée serait alors financée par le capital plutôt que le travail, par “la spéculation plutôt que [par] les salaires”.

En 2017, la journée de solidarité a permis de récolter plus de trois milliards d’euros. Depuis sa création, ce sont plus de 33 milliards d’euros qui ont été collectés. Évoquée d’abord par la ministre de la Santé Agnès Buzyn, une deuxième journée de ce type permettrait de collecter 1,5 milliard d’euros supplémentaire.

Mais, selon l’Association de directeurs au service des personnes âgées (AD-PA), ce 1,5 milliard n’est pas une somme suffisante. En effet, ils ont estimé dans un communiqué qu’il faudrait 10 milliards d’euros par an pour améliorer les conditions des personnes âgées fragilisées.