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L’armée américaine accepte désormais les soldats transgenres

L’armée américaine accepte désormais les soldats transgenres

Par Lydia Morrish

Publié le

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Portrait photo pris par l’armée américaine de Bradley Manning, aujourd’hui Chelsea Manning, source de Wikileaks et transgenre célèbre de l’US army (© Bradley Manning US Army/CC)

L’administration américaine a pris une décision historique en mettant fin à l’interdiction des personnes transgenres dans l’armée.

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C’est une décision historique et une victoire pour la communauté LGBT. Hier, le gouvernement américain a indiqué que les soldats transgenres pourront désormais servir leur pays, comme n’importe quel soldat. 

“C’est une bonne chose à faire pour notre peuple et notre armée” a justifié le secrétaire de la défense américain Ashton Carter lors d’une annonce officielle jeudi 30 juin. Il aura fallu attendre 2016 pour que les soldats transgenres soient traités de la même manière que les soldats cisgenres – et 2011, pour que la loi dite “don’t ask, don’t tell” (“ne rien demander, ne rien dire”) soit abolie et que les soldats gay et bisexuels n’aient plus à se cacher. 

Le Pentagone a préparé ce changement d’envergure depuis un an. Carter a expliqué :

Les Américains qui veulent servir leur pays et qui répondent à nos critères devraient avoir l’opportunité de le faire. Notre mission est de défendre ce pays, et nous ne voulons pas de barrières qui n’ont aucun rapport avec la qualification d’une personne, ni qui nous empêcheraient de recruter un soldat, un marin, un pilote ou un Marine capable d’accomplir au mieux sa mission.

Si l’interdiction a été soulevée, les militaires transgenres devront tout de même prouver que leur état de santé mental est resté stable pendant au moins 18 mois depuis leur changement de sexe. Ceux qui suivent une thérapie hormonale devront prouver qu’ils sont stables sous médicament sur la même période de temps.

Le temps de la dissimulation est révolu

Avant cette loi, de nombreux soldats transgenres devaient cacher leur identité s’ils voulaient s’engager. Les commandants avaient le droit de congédier des soldats transgenres sans leur faire passé d’examen médical, sur la base de préjugés et indépendamment de leur aptitude.

On estime que la dysphorie de genre d’un individu – qui peut être source de dépression et d’anxiété – peut interférer avec son aptitude à servir. Bien sûr, ce n’est pas toujours le cas, et mettre sur la touche des personne transgenres est tout simplement arriéré.

La levée de cette interdiction était nécessaire et d’autres pays devraient suivre l’exemple. Même si le Pentagone travaillait sur ce changement depuis longtemps, les soldats transgenres continueront sans doute d’être stigmatisés pendant un moment. On ne peut pas supprimer tout le mal que cette interdiction a fait du jour au lendemain.

Traduit de l’anglais par Hélaine Lefrançois.