19 eurodéputés, dont la ministre Marielle de Sarnez, visés par une enquête sur des emplois fictifs

19 eurodéputés, dont la ministre Marielle de Sarnez, visés par une enquête sur des emplois fictifs

Une lettre de dénonciation envoyée par le FN

Cette enquête préliminaire a été ouverte après la réception, le 14 mars, d’une lettre de dénonciation envoyée par l’eurodéputée Front national Sophie Montel au procureur de Paris François Molins et au directeur de l’Office européen de lutte antifraude. Dans son courrier (qui était accompagné d’un tableau Excel comprenant la liste des eurodéputés concernés par ses accusations), la députée FN déclare ceci, selon Le Parisien :

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“Je suis contrainte de porter à votre connaissance des éléments attestant que plusieurs élus français au Parlement européen ont à leur service des assistants ayant par ailleurs des fonctions au sein de leur formation politique respective.”

Les accusations de Sophie Montel sont donc les mêmes que celles portées à l’encontre de plusieurs eurodéputés frontistes, dont Marine Le Pen. La présidente du Front national n’a pourtant toujours pas accepté de se rendre à la convocation des enquêteurs qui s’intéressent à ses assistants. La justice française a demandé à ce que l’immunité parlementaire qui protège pour l’instant l’ancienne candidate à la présidentielle (en lui permettant de se soustraire aux convocations des enquêteurs) soit levée.

Marielle de Sarnez porte plainte

En réponse aux accusations de Sophie Montel, la ministre des affaires européennes a indiqué qu’elle porterait plainte contre l’eurodéputée FN pour “dénonciation calomnieuse” :

Dans un communiqué, Marielle de Sarnez s’est également défendue de toute illégalité :

“La jeune femme qui a été mon assistante parlementaire en circonscription pendant 12 mois a fourni un travail assidu auprès de moi dans ma mission de parlementaire européenne d’Île-de-France. Étant par ailleurs élue locale, sa situation a été déclarée et vérifiée par le Parlement européen.”