Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités et succéder aux cataclysmiques César 2020 ne sera pas une mince affaire. Pour tenter de faire oublier la crise et les multiples polémiques de l’an passé, la nouvelle direction de l’Académie, dirigée par l’ancienne présidente du CNC Véronique Cayla et le réalisateur Éric Toledano, a du pain sur la planche.
Pour démarrer une nouvelle année de cinéma – que l’on espère moins endommagée que celle qui s’achève –, l’Académie a choisi Marina Foïs pour animer la cérémonie, le 12 mars prochain. Pour succéder à Florence Foresti, elle compte sur le franc-parler et la popularité de l’actrice pour rassembler un cinéma français divisé.
C’est Roschdy Zem, lauréat l’an dernier du César du Meilleur acteur pour Roubaix, une lumière, qui prendra la suite de Sandrine Kiberlain à la présidence de la cérémonie.


Et pour apporter l’irrévérence nécessaire à une cérémonie souvent très lisse et consensuelle, Véronique Cayla et Éric Toledano ont fait appel aux services de l’impertinente Blanche Gardin et de Laurent Laffite, qui seront donc les co-auteurs d’une soirée qui s’annonce déjà beaucoup plus prometteuse que l’an passé.
Autre nouveauté, l’Académie a cette année décidé de supprimer le controversé César de public, selon les informations du Parisien. Instauré en 2018 pour récompenser le plus gros succès populaire (Raid dingue en 2018, Les Tuche 3 en 2019) sans autre forme de vote, Alain Terzian, l’ancien président de l’Académie, avait déjà fait évoluer la réglementation de cette catégorie l’an dernier, à la faveur d’un vote des membres de l’Académie. Invités à départager les cinq plus gros succès au box-office, ils avaient couronné Les Misérables de Ladj Ly. Reste à savoir si cette soudaine disparition ne soulèvera pas de nouveaux débats.