Salah Abdeslam incarcéré en Belgique en attendant son autre procès

Publié le par Lisa Coll,

© Benoit Peyrucq/AFP

Pour rappel, c’est le seul membre encore en vie de l’attaque du 13 novembre 2015.

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Deux semaines après sa condamnation à la perpétuité incompressible en France, Salah Abdeslam a été transféré de sa prison et incarcéré mercredi en Belgique, où l’attend un autre procès à partir d’octobre, pour les attentats de Bruxelles de mars 2016.

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Le djihadiste français, seul membre encore en vie des commandos qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis le 13 novembre 2015, doit être jugé à partir du 10 octobre à Bruxelles pour les attentats commis par le même groupe dans la capitale belge le 22 mars 2016.

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Ces attaques, qui avaient fait 32 morts à l’aéroport et dans une station de métro de Bruxelles, avaient également été revendiquées par l’organisation État islamique.

Extrait mercredi entre 08 h 00 (06 h 00 GMT) et 08 h 30 de la prison de Fleury-Mérogis, au Sud de Paris, pour être transféré en avion vers la Belgique, le Français de 32 ans est arrivé environ trois heures plus tard à la prison belge d’Ittre, entre Bruxelles et Charleroi (Sud), a indiqué à l’AFP une source proche du dossier.

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Il doit être jugé à Bruxelles dans trois mois avec neuf autres hommes pour les attentats du 22 mars. Les débats pourraient durer entre “six et huit mois” jusqu’à l’été 2023, selon le parquet fédéral. Une audience préliminaire est prévue le 12 septembre.

Le 29 juin, au terme de près de dix mois d’un procès “historique” à Paris, Salah Abdeslam a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible par la cour d’assises spéciale de la capitale française pour son rôle dans les attentats du 13 novembre 2015.

Il est devenu le cinquième homme en France condamné à la perpétuité incompressible, la plus haute sanction du Code pénal, qui rend infime toute possibilité de remise en liberté. Il n’a pas fait appel, rendant sa condamnation définitive.

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La cour l’a reconnu coupable d’être le “coauteur” d’une “scène unique de crime” : le Stade de France, les terrasses parisiennes mitraillées et la salle de spectacles Le Bataclan. Pendant le procès, il a affirmé avoir “renoncé” à déclencher sa ceinture explosive dans un bar parisien le soir des attentats, par “humanité”.

Ses 19 coaccusés ont été condamnés à des peines allant de deux ans d’emprisonnement à la perpétuité incompressible (pour cinq des six accusés jugés en leur absence, tous les cinq présumés morts). Aucun n’a fait appel.

Six accusés du 13-Novembre jugés en Belgique

Au procès des attentats de Bruxelles, Salah Abdeslam sera jugé aux côtés de cinq de ses coaccusés de Paris, dont un absent. Les quatre autres attendus dans le box sont Mohamed Abrini, l’“homme au chapeau” qui avait abandonné son chariot d’explosifs à l’aéroport de Zaventem le 22 mars au matin avant de prendre la fuite, le Suédois Osama Krayem, le Tunisien Sofien Ayari et le Belgo-Marocain Ali El Haddad Asufi.

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Oussama Atar, commanditaire présumé des attentats du 13-Novembre, sera jugé à Bruxelles également par défaut, car présumé mort en Syrie.

Comme Abdeslam, les accusés déjà concernés par le procès parisien doivent être transférés vers la Belgique. Mohamed Abrini y est, lui, arrivé mardi et a été incarcéré dans une prison du pays, a confirmé l’un de ses avocats, Stanislas Eskenazi.

Dans la perspective du procès, la justice belge souhaite réunir les accusés dans la nouvelle mégaprison de Haren, près de Bruxelles, selon une source proche du dossier.

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Mais l’établissement, toujours en cours d’aménagement, n’a pas encore été livré à l’Administration pénitentiaire qui compte sur un accueil possible de ces détenus “normalement en septembre”, a ajouté cette source.

En attendant la mise à disposition des cellules de Haren, les prisonniers seront incarcérés dans différentes prisons belges.

Salah Abdeslam avait été arrêté en Belgique le 18 mars 2016, après plusieurs mois de cavale. Il a été définitivement remis à la France en vertu d’un mandat d’arrêt européen un mois plus tard. Il reviendra effectuer sa peine en France, après le procès belge.

Une fois toutes ses condamnations définitives, il lui sera juridiquement possible de demander à effectuer sa peine en Belgique, où il a grandi et où toute sa famille réside.

Konbini avec AFP.