Procès du 13-Novembre : Salah Abdeslam condamné à la perpétuité incompressible

Procès du 13-Novembre : Salah Abdeslam condamné à la perpétuité incompressible

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Par Emma Couffin

Publié le , modifié le

Les peines prononcées contre les vingt accusés s’échelonnent de deux ans d’emprisonnement à la perpétuité.

Salah Abdeslam, principal accusé au procès des attentats du 13-Novembre, a été condamné mercredi soir à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible par la cour d’assises spéciale de Paris.

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Les cinq magistrats professionnels ont suivi les réquisitions du parquet national antiterroriste qui avait réclamé cette sanction rarissime, qui rend infime toute possibilité de libération, à l’encontre du seul membre encore en vie des commandos qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis.

Mohamed Abrini, l’“homme au chapeau” des attaques de Bruxelles, qui était également “prévu” dans les commandos du 13-Novembre, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de vingt-deux années.

Osama Krayem et Sofien Ayari, dont l’accusation avait affiché la “certitude” qu’ils devaient commettre un attentat à l’aéroport d’Amsterdam le 13 novembre 2015, ont été condamnés à trente ans de réclusion criminelle, dont deux tiers de sûreté.

Mohamed Bakkali, considéré par le parquet national antiterroriste comme l’“homme de confiance” des logisticiens de la cellule, a lui aussi écopé de trente ans de réclusion, dont deux tiers de sûreté.

Les peines prononcées contre les vingt accusés s’échelonnent de deux ans d’emprisonnement à la perpétuité.

La cour a globalement suivi les demandes du ministère public contre quatorze hommes présents à l’audience. Six autres, dont cinq hauts cadres de l’État islamique présumés morts en Syrie, étaient jugés par défaut.

“Les peines sont assez lourdes. Ils ne sortiront pas tout de suite de prison. On va savourer, je ressens beaucoup de soulagement. Dix mois de procès, ça aide à se reconstruire. C’est fini, ça va faire un vide”, a commenté Sophie, une rescapée du Bataclan, à la sortie de la salle d’audience, les larmes aux yeux.

Les trois accusés qui comparaissaient libres et ressortiront libres affichaient sourires et soulagement. Ils étaient très entourés par des parties civiles, comme pendant une bonne partie du procès.

Konbini news avec AFP