L’orque bloquée dans la Seine est morte des suites d’une maladie

Publié le par Emma Couffin,

© Pascal Rossignol / Reuters

Sea Shepherd France a confirmé avoir retrouvé le cadavre de l’orque lundi matin à 11 h 48.

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Aperçue pour la première fois le 16 mai entre Rouen et Le Havre, une orque était à la dérive dans la Seine depuis plusieurs jours. Après l’échec de nombreuses tentatives de sauvetage, il avait été décidé dimanche que l’animal serait euthanasié après que les scientifiques ont conclu qu’il se trouvait en phase terminale.

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L’orque a finalement été retrouvée morte lundi dans la journée, d’après Sea Shepherd. Les opérations menées depuis samedi pour la guider vers la mer à l’aide de stimuli sonores n’auront pas suffi à la sauver…

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“Il n’y avait plus rien à faire”

“À la suite d’une observation réalisée par un marin et relayée par la capitainerie Haropa du port de Rouen, les investigations menées ont permis aux embarcations de Sea Shepherd France de repérer l’animal à la surface, puis de constater son décès”, a précisé la préfecture de la Seine-Maritime dans un communiqué. L’orque va être désormais remorquée pour être autopsiée.

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Sur Twitter, l’association Sea Shepherd France a confirmé avoir “retrouvé le cadavre de l’orque [lundi] matin à 11 h 48”. “Nous sommes actuellement avec elle pour empêcher que son corps ne soit percuté par un navire, ce qui compromettrait l’autopsie. Nous attendons l’équipe mobilisée par l’État pour la récupérer”, a-t-elle ajouté.

C’est un cargo norvégien, qui remontait la Seine en direction de Rouen, qui a repéré le mammifère marin.

“L’animal était couché sur le flanc, ce n’était pas très bon signe”, a déclaré à l’AFP Gérard Mauger, vice-président du GECC, une association basée à Cherbourg pour l’étude et la préservation des mammifères marins en Manche. “On parlait plutôt d’un fantôme d’orque tellement sa peau était ulcérée. Elle devait souffrir le martyre. Des morceaux de peau tombaient, il n’y avait plus rien à faire”, a-t-il décrit.

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Son corps va désormais être remorqué vers les berges de la Seine, “où des moyens de levage seront mis en place afin de permettre à des vétérinaires et biologistes experts d’assurer une autopsie et des opérations de prélèvement, visant à recueillir un maximum d’informations et tenter d’établir les causes de l’errance et de la mort de cette orque”, précise la préfecture.

“Des ulcérations profondes, des lésions nécrotiques”

Selon Charlotte Curé, porte-parole du GECC, “l’état de santé de l’animal diagnostiqué par le vétérinaire” était alarmant. L’animal souffrait d’une “mycose généralisée de type mucormycose”, une maladie émergente observée sur des mammifères marins en différents points du globe, notamment en Amérique du Nord.

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Les photos avaient notamment révélé “des ulcérations profondes, une dermatite profonde avec lésions nécrotiques” qui ne donnaient que peu d’espoir quant au sauvetage de l’animal. “Il s’agit d’une affection […] susceptible de toucher des animaux immunodéprimés” et les experts ont confirmé que la maladie a atteint “un stade très avancé, au point qu’elle causerait d’importantes souffrances à l’animal”, souligne la préfecture de Seine-Maritime.

“Après avoir obtenu le diagnostic du vétérinaire (mort certaine)”, précise Charlotte Curé, la possibilité d’une énième opération de sauvetage avait été écartée. 

Désormais, l’autopsie devrait permettre “d’en apprendre davantage sur la pathologie, une mycose très particulière, et sur les causes de la mort”, selon Gérard Mauger.

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Konbini news avec AFP