Un dessin de Charlie Hebdo sur le séisme d’Amatrice choque l’Italie

Un dessin de Charlie Hebdo sur le séisme d’Amatrice choque l’Italie

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Par Sophie Tobin

Publié le

Le journal satirique est sous le feu des critiques des internautes après un dessin sur le séisme en Italie.

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L’Italie est encore en deuil après le séisme qui a frappé le centre du pays la semaine dernière. Tandis que les Italiens s’organisent pour s’entraider et soutenir les victimes, Charlie Hebdo est resté fidèle à son humour noir et cinglant.

Sur ce dessin, intitulé Séisme à l’italienne et signé du dessinateur Félix, on voit des victimes transfigurées en plats nationaux : “penne à la sauce tomate”, “penne gratinées” et un tas de cadavre avec la légende “lasagne”. Parmi les brèves satiriques à côté du dessin, l’une est particulièrement salée : “Presque 300 morts dans le tremblement de terre en Italie. On ignore si le séisme a crié ‘Allah Akbar’ avant de trembler.”

Inutile de dire que ça n’a pas plu aux Italiens, qui ont réagi sur les réseaux sociaux.

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Sergio Pirozzi, maire d’Amatrice, ville dévastée par le séisme, a déclaré ne pas comprendre “comment on pouvait faire des caricatures sur les morts”.

Valentina Castaldini, porte-parole du parti Nouveau centre-droit, a dit qu’elle trouvait le dessin “inacceptable”, que non seulement “il offensait la mémoire des morts, mais que c’était un outrage pour leurs proches endeuillés”.

Sur les réseaux sociaux, les internautes expriment leur indignation. Beaucoup se dissocient du journal, qu’ils avaient soutenu après les attaques de janvier 2015. À l’international, de moins en moins de personnes se “sentent Charlie”.

Certains rappellent qu’il ne fallait pas en attendre moins de Charlie Hebdo, qui avait publié un dessin sur la mort d’Aylan Kurdi, le petit réfugié de 3 ans retrouvé noyé sur une plage de Turquie.

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Le journal satirique prouve encore une fois qu’il est l’héritier de Hara-Kiri, “le journal bête et méchant”. Mais, force est de constater que l’humour sans limites de Charlie Hebdo divisera toujours.

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