On est en 2020 et notre époque contient les deux paramètres suivants. L’un, en tendance longue : la reconnaissance faciale pour débloquer son smartphone est de plus en plus utilisée (merci Apple et son Face ID). L’autre, en tendance récente : le coronavirus se propage et les populations se protègent en portant des masques chirurgicaux.
À voir aussi sur Konbini
Croisez ces deux paramètres, mélangez-les dans un shaker et vous obtiendrez le “Face ID Mask”. Plutôt que d’enlever son masque chirurgical pour déverrouiller son iPhone, on imprime sa bouille dessus une fois pour toutes. Cette idée low-tech, en soi, n’est pas absurde : des chercheurs ont montré à plusieurs reprises qu’on pouvait facilement berner les algorithmes de reconnaissance faciale avec des masques.
Le site web assure que la technologie permettrait d’imprimer la partie de visage manquante sans le distordre et avec des encres naturelles pour ne pas s’esquinter les poumons.
Est-ce que c’est une blague ? “Oui, non, enfin on n’est pas sûrs“, nous dit le site web. On y explique que la commercialisation n’interviendra pas avant une pénurie mondiale de masques chirurgicaux. Encore une fois, on navigue dans le plausible. Si le “Face ID Mask” débarque, il faudra débourser 40 dollars.
Progressons dans l’enquête. Une autre piste nous fait pencher du côté blague : alors que les Chinois travaillent déjà sur une technologie permettant de reconnaître les visages de la population avec masque, le site affirme que leur masque rendra le boulot plus facile aux forces de l’ordre.
L’artiste derrière l’opé se nomme Danielle Baskin, elle vit à San Francisco. Sur son site web, on trouve d’autres projets farfelus et plus anciens de la même trempe. Aussi y apprend-on que l’artiste a créé une entreprise permettant d’imprimer des logos d’entreprise sur des fruits ou une appli permettant de passer des coups de fil – ultimes exemples qui nous feront pencher pour le prank.
Que faut-il retenir de tout ça ? Peut-être ceci : qu’une innovation technologique peut en entraîner une autre complètement inattendue, voire absurde, à l’instar de ces caches webcam devenus objets de décoration bien plus précieux que la webcam elle-même.
Quoi qu’il en soit, d’un point de vue strictement visuel, ces masques auraient toute leur place dans un épisode de Black Mirror, mais il paraît qu’on n’a plus le droit de citer la série à tout bout de champ au risque de passer pour des boloss.