C’est une nouvelle qui atténue un brin le traumatisme que nous a laissé la série Chernobyl. La BBC nous apprend que des chercheurs britanniques étudiant les écosystèmes de la zone d’exclusion autour de la centrale commencent à produire de la vodka artisanale avec des graines de seigle (un peu contaminées) et de l’eau (non contaminée) récoltées sur place. Nom de cette entreprise à vocation sociale : The Chernobyl Spirit Company.
À voir aussi sur Konbini
Atomik est-elle radioactive ? Non, assurent-ils. Le processus de distillation permet de rendre le produit sain. Pour en avoir le cœur net, ils ont soumis le produit à un laboratoire spécialisé de la Southampton University : rien à déclarer, si ce n’est du carbone 14, que l’on trouve aussi dans les autres alcools.
Faire de la vodka à Tchernobyl, c’est drôle et inattendu, mais il y a deux raisons sérieuses. D’abord, réhabiliter un tant soit peu l’image de la zone d’exclusion et, là où les conditions le permettent, redévelopper l’agriculture. Et reverser la majeure partie des bénéfices issus des ventes aux populations locales d’Ukraine qui, plus de trente ans après le drame, vivent encore dans des conditions précaires à cause du manque d’investissement dans la région et de l’impossibilité de se livrer à des activités agricoles.
La BBC a fait goûter la vodka à un mixologue. Verdict : notes fruitées, pourrait parfaitement être utilisée pour être mélangée avec du Martini ou du champagne.