On savait déjà que le fisc pouvait utiliser les services de cartographie en ligne pour enquêter sur les contribuables. Cette fois, c’est l’un des barons de la drogue mexicains les plus recherchés par les agences fédérales anti-mafia américaines qui a été retrouvé… grâce à un post Facebook.
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Brian Donaciano Olguín, dit “El Pitt”, est un dangereux trafiquant mexicain de 39 ans appartenant au cartel de Sinaloa qui évolue en Colombie. Depuis février dernier, l’homme est recherché dans plus de 196 pays pour avoir négocié des tonnes de cocaïne en Colombie afin de les envoyer en Amérique centrale.
C’est une simple virée en amoureux qui lui aurait coûté sa liberté. C’est lors d’une fête que sa copine, une mannequin colombienne, l’aurait persuadé d’aller admirer la statue du Christ-Roi sur la colline de Los Cristales en Colombie. Au journal combien El Tiempo, un membre de l’unité de police chargée de l’arrestation d’Olguín détaille ainsi :
“Ignorant complètement les protocoles de sécurité, y compris le fait de n’utiliser que des applications cryptées, la mannequin l’a convaincu de prendre un selfie en s’embrassant devant la montagne Los Cristales […]. Elle a immédiatement posté la photo sur son compte Facebook.”
Cela faisait des semaines que les services de renseignements colombiens surveillaient l’homme. Depuis son arrivée le 18 février dernier à Bogotá, ils le traquaient jusqu’aux bars et restaurants luxueux qu’il fréquentait, et même à ses rendez-vous dans le Cauca, où il négociait ses cargaisons de cocaïne.
Pendant des semaines, des agents infiltrés le surveillaient depuis un appartement voisin de sa propriété de luxe. Et c’est en sortant fumer sur son balcon que le trafiquant a été piégé et pris en photo. Des photos essentielles à l’enquête puisqu’elles ont permis de l’identifier grâce à ses tatouages.
Selon l’enquête d’El Tiempo, l’homme de 39 ans aurait essayé de soudoyer les policiers lors de son arrestation, mais sans succès. Il leur aurait proposé plus d’un milliard de pesos colombiens (environ 245 000 euros) en espèces pour qu’ils le laissent partir, avant de les narguer : “Si j’étais au Mexique, j’aurais déjà été libéré par un groupe d’hommes armés.”
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