L’éminent milliardaire chinois Jack Ma, fondateur du mastodonte Alibaba et chantre de la culture du travail, a prédit un futur très différent d’aujourd’hui lors d’une discussion avec Elon Musk à l’occasion d’un sommet consacré à l’intelligence artificielle (IA).
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Pour lui, le développement des IA et une réforme du système éducatif pourraient permettre de réduire le temps de travail à trois jours par semaine, pas plus de 4 heures par jour. Pour expliquer son propos, Ma a fait un parallèle avec l’arrivée de l’électricité :
“Le pouvoir de l’électricité a permis d’allonger le temps pour aller au karaoké ou encore danser en soirée. Je pense qu’avec l’IA, les gens auront encore plus d’occasions d’apprécier le fait d’être des humains.”
Dans la foulée, le milliardaire s’est attaqué au système éducatif plébiscité dans le monde entier :
“Dans les 10, 20 prochaines années, chacun, chaque pays, chaque gouvernement, devrait s’atteler à réformer le système éducatif, s’assurer que nos enfants trouvent un travail, un travail qui ne requiert que 3 jours par semaine, 4 heures par jour. Si nous ne changeons pas le système dans lequel nous nous complaisons, cela sera assurément problématique.”
Lorsque Jack Ma prédit une telle évolution du temps de travail, on a envie de l’écouter. Le milliardaire promeut en effet une vision du travail pour le moins extrême : il a notamment passé l’année à défendre des journées de boulot longues de 12 heures, six jours par semaine. Des horaires devenus si familiers qu’il leur a été affublé le surnom de “996”.
Il avait ainsi conspué dans un post (merci Google Trad) les travailleurs qui demandaient des horaires calqués sur ceux des Occidentaux.
Pour apaiser les craintes, Ma a aussi affirmé que les IA ne piqueraient le travail de personne : “Les ordinateurs n’ont que des circuits, les hommes ont un cœur. C’est du cœur que vient la sagesse.” Les machines seront assignées aux tâches répétitives. Aux hommes la créativité.
Lors de la discussion, Musk a rebondi sur le volet éducatif, en faisant un peu de pub pour Neuralink par la même occasion :
“La manière dont l’éducation fonctionne actuellement peut être apparentée à une faible bande passante ; l’enseignement est extrêmement lent, les cours sont horribles. Au long terme, avec Neuralink, on pourra juste télécharger instantanément n’importe quel sujet, comme dans ‘Matrix’.”