Depuis que les premières consoles Atari existent, les manettes ont fait leur apparition. De simples manches à balai avec un unique bouton, les contrôleurs ont évolué au fil des années pour s’adapter aux besoins des nouveaux jeux et à l’évolution des pratiques ergonomiques.
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Mais n’importe quel gamer vous le dira : toutes les manettes ne se valent pas. Que ce soit pour des questions de maniabilité, de fonctionnement ou tout simplement de design, chacun a son petit contrôleur fétiche qu’il s’efforce de défendre avec acharnement durant n’importe quelle lan.
Cet épineux débat, nous avons décidé d’y répondre en proposant une tier list objective des manettes de jeux vidéo. Les meilleures, les pires, les plus cheloues et même celles dont vous ne soupçonniez pas l’existence.
Les manettes télécommandes, ou “pardon ?”
Il y a une époque où le jeu vidéo était encore un véritable ovni dans nos salons. Alors, pour rassurer le consommateur, le leader de l’époque Atari a eu l’idée de faire ressembler ses manettes à des télécommandes, en leur ajoutant des boutons absolument immondes. Qu’il s’agisse de l’Atari 5200 des années 1990 ou l’encore plus cheloue Jaguar, les manettes n’étaient même pas très fonctionnelles en plus d’être absolument horribles.
Les aliens
Les manettes aliens ne sont pas nécessairement mauvaises, mais c’est juste qu’on pense qu’elles n’ont pas été conçues par et pour des êtres humains. La plus belle preuve dans ce sens reste sûrement celle de la N64, pour laquelle l’ingénieur devait penser qu’on jouait à la console avec trois mains – on ne voit que ça.
Même constat pour l’énorme manette de Dreamcast ou la complètement ronde “3D” de la Saturn – normale pour une lointaine planète, vous me direz. Et puis il y a le GamePad de la Wii U, qui est franchement… un échec. Pas vraiment portable (il faut rester près de la console) et bien trop grosse pour n’importe quelle main.
Manette pour Playmobil (ou Lego)
Pendant très longtemps, le concept d’ergonomie a un peu échappé aux concepteurs de manettes. De fait, on pense que chaque personne qui testait ces contrôleurs avait les mains carrées puisque ces derniers l’étaient tout autant.
Crampes aux poignets, aux mains, aux doigts, voilà le bonheur que nous procuraient les manettes de Famicom, NES, Master System – ou le plagiat des deux premières par Sega. Mais les manettes un peu plus récentes s’y sont aussi mises avec cette horrible manette pro de Wii, ou même un JoyCon seul de Switch qui vous déboîte les doigts.
Les vraies fausses contrefaçons
Ici, on parle des manettes qui font le travail, qui ne sont pas mauvaises en soi, mais… on a l’impression qu’elles ne sont même pas officielles. Vous savez, ces contrôleurs pourris que votre cousin vous filait alors qu’il avait le droit de vous éclater sur FIFA avec sa DualShock officielle ?
Un peu cheap, peu ergonomiques, ces manettes pourtant officielles sont vraiment “moyen-bof”. Alors, évidemment, à l’époque, la manette de la première Xbox n’avait pas tout le recul de l’époque, mais elle était bien trop “bombée”.
Côté Nintendo, c’est pire, entre la manette pro de Switch qui est… fade, tout simplement, les deux Joy-Con fusionnés en un carré qui les font ressembler à un jouet, ou encore l’absurde manette pro de Wii U avec ses joysticks au-dessus… Rien n’est à garder, c’est juste absurde.
Les “pas comme les autres”
Cette catégorie se veut neutre, elle ne juge pas réellement les manettes en question car elles sont trop particulières. D’abord, le joystick de l’Atari 2600 a été une véritable révolution pour le jeu vidéo quand la console est sortie en 1977.
Ensuite, la Wiimote a elle aussi été une véritable innovation du genre, avec son Nunchuk si drôle. Outre les capacités révolutionnaires de captation de mouvement, on retiendra aussi que c’est la manette qu’on a pu même mettre entre les mains de nos grands-parents, et ça, c’est beau.
Les “ni plus ni moins”
Elles ne sont pas particulièrement bonnes, mais elles ne sont pas mauvaises non plus. Ici, on parle des manettes standards qui faisaient bien le café à l’époque. La première DualShock (sans joysticks !), la manette de SNES ou encore les manettes de Saturn ou Mega Drive, clairement copiées sur Nintendo. Bref elles ont une forme ergonomique, des croix directionnelles correctes. Elles passent, tout simplement.
Les “peut mieux faire”
Ici, on réunit la DualShock 2 et 3. Honnêtement, si ce sont de bonnes manettes objectivement, Sony ne s’est pas foulé. Il a repris ce qui avait marché sur la PS1, puis sur la PS2, pour enfin finir avec la PS3. En plus, ces manettes n’étaient vraiment pas terribles pour les grosses mains. On notera juste, pour l’effort, des capacités de vibrations assez cool pour l’époque côté DualShock 2.
Le S-Tier
Là, on rentre dans le qualitatif. La DualShock 4 ou la manette de Xbox 360 sont des bijoux. Fluides, efficaces dans leur réactivité, elles s’adaptent à tous les gameplay, donnent des sensations de folie en vibration et peuvent tenir sur la durée. C’est du bel ouvrage tout simplement. Rien de plus à dire. 9/10.
Le turfu
Quelles seront les manettes qui s’imposeront à l’avenir ? Sony et Microsoft ont leur petite idée. La récente DualSense (PS5) se la pète objectivement avec ses capteurs haptiques, ses gâchettes adaptatives et ses vibrations ultra-précises et on ne va pas se mentir : elle est classe.
Mais Xbox One et Series X/S n’ont pas à rougir non plus. Leurs manettes sont excellentes, de la bonne taille, hyper-ergonomiques. Ce n’est pas pour rien que la majorité des joueurs PC choisissent ce contrôleur – ça et la compatibilité, qui est bien plus simple. On ne va pas particulièrement différencier One et Series X/S car elles sont très semblables (meilleure croix directionnelle et un meilleur grip sur la dernière), mais en tout cas, on les adore. À noter aussi que la version “Elite” reste le véritable Graal des pro-gamers.
La manette déesse (et non pas DS)
De toutes ces manettes, une seule aura marqué l’Histoire aussi fermement : la manette de GameCube. C’est assez paradoxal d’ailleurs quand on sait que la console carrée de Nintendo n’a pas rencontré l’énorme succès attendu à l’époque. Mais rien ne vaut ce bijou : elle est d’une forme reconnaissable entre mille, elle est magnifique, dans tous les coloris, ses vibrations pourraient réveiller un mort. On pourrait aussi s’attarder sur ses magnifiques gâchettes avec un ressort d’une robustesse sans pareille.
La présence de boutons aussi différenciés n’a jamais été réitérée et c’est bien dommage… Mais surtout et enfin, les joysticks ont des crans, garantissant les plus belles diagonales possibles, un must-have dans le speedrun ! Et on ne parle même pas de la solidité de la bête qui n’est plus à prouver. Vingt ans plus tard, la manette GameCube est encore utilisée par des millions de joueurs et joueuses, obligeant Nintendo à adapter la compatibilité de ses jeux. D’ailleurs, la majorité des pros de Smash Bros. ne jurent que par cette dernière.
D’accord, pas d’accord avec ce classement ? On est prêts à tout entendre. Pour nous écrire : hellokonbinitechno@konbini.com