Après Twitter, c’est au tour de Snapchat de se désolidariser des messages de Donald Trump. La plateforme a annoncé ce jeudi 4 juin qu’elle ne ferait plus la promotion des messages du président des États-Unis sur sa rubrique Discover. Ce fil d’info met en avant des recommandations pour les abonnés, mais aussi des publications de médias et personnalités reconnues.
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Le réseau social a affirmé ne pas vouloir véhiculer ces messages qui “incitent à la violence raciale” : “Nous n’allons pas amplifier des voix qui incitent à la violence raciale et à l’injustice, en faisant leur promotion gratuite sur Discover.”
Snapchat accusé de vouloir truquer les élections
Ce parti pris a rapidement été mal vu par la Maison-Blanche, qui a dénoncé dans un communiqué un souhait de Snapchat de “truquer” les élections présidentielles, en la défaveur de Trump.
Celle-ci accuse notamment Evan Spiegel, le patron du réseau social d’être un “PDG extrémiste”, préférant “promouvoir des vidéos d’émeutes d’extrême gauche et encourager ses usagers à détruire l’Amérique, plutôt que de partager le message positif d’unité, de justice, de la loi et de l’ordre du président.” Pour rappel, sur Twitter, Trump avait explicitement menacé d’envoyer l’armée sur les manifestants lors des marches à la mémoire de George Floyd.
“La violence raciale et l’injustice n’ont pas leur place dans la société et nous sommes solidaires de tous ceux qui recherchent la paix, l’amour, l’égalité et la justice en Amérique”, souligne Snapchat dans un courriel à l’AFP. Dans un entretien pour l’AFP, Evan Spiegel a expliqué avoir envoyé une lettre à ses employés pour leur partager que “chaque minute pendant laquelle nous sommes silencieux face au mal et aux injustices, nous agissons en faveur de ceux qui font le mal”.
Twitter avait récemment fait le même choix, en censurant plusieurs tweets du président américain pour cause “d’incitation à la haine”. Cependant, la censure n’est pas complète : que ce soit sur Twitter ou sur Snapchat, il est possible de retrouver le contenu lié à Trump, qui a simplement été mis en retrait.
Si les deux réseaux sociaux ont fait le choix de prendre parti dans cette affaire, il n’en va pas de même pour Facebook. Mark Zuckerberg a annoncé ne pas vouloir signaler ou censurer les messages de Trump. Ce choix lui a valu la démission de plusieurs employés.
Konbini techno avec AFP
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