Première accusation “d’agression sexuelle virtuelle” dans le métavers de Facebook

Première accusation “d’agression sexuelle virtuelle” dans le métavers de Facebook

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Par Pierre Bazin

Publié le

Les univers virtuels inquiètent déjà quant à la modération.

Officiellement lancé il y a une semaine, Horizon Worlds, le métavers de Facebook (Meta), est déjà au cœur d’une première polémique. Une femme a ainsi rapporté ce qui semble être le premier cas d’agression sexuelle au sein de cet univers en réalité virtuelle (VR).

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La jeune femme participait à une séance de bêta-test avant le lancement officiel de Meta courant novembre. C’est au détour d’une publication sur la page officielle d’Horizon Worlds qu’elle décrit les faits et explique avoir été agressée sexuellement par l’avatar d’un inconnu, comme le rapportait The Verge la semaine dernière.

“Le harcèlement sexuel est déjà quelque chose de grave en ligne, mais être en réalité virtuelle ajoute de l’intensité à ce type d’événement. Je n’ai pas seulement été pelotée hier soir, il y avait également d’autres personnes qui soutenaient ce comportement, et m’ont fait me sentir isolée dans cet espace.”

La jeune femme a rapporté cet incident auprès de l’équipe Meta. Les services de modération ont préféré noter le fait qu’elle n’avait pas activé les “dispositifs de sécurité”. Parmi ceux-ci, il existe par exemple la “bulle de sécurité”, qui permet de maintenir une distance avec les autres utilisateurs.

Pour Vivek Sharma, vice-président d’Horizon Worlds, il s’agit d’un “accident absolument malheureux”. Il considère ce “retour d’expérience utile” pour “optimiser et rendre faciles d’accès nos dispositifs de sécurité”.

La modération des métavers a déjà soulevé de nombreuses questions. Dans un entretien accordé au Financial Times, Andrew Bosworth, président chargé de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée chez Facebook, a exprimé de grandes inquiétudes quant à la possibilité que ces univers virtuels deviennent des lieux “toxiques”.

De la même manière que les femmes et les minorités sont déjà les cibles et les victimes les plus fréquentes du cyberharcèlement, les métavers pourraient ainsi amener un nouveau type “d’agression” à voir le jour, à la frontière entre le réel et le virtuel.

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