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Pourquoi It Takes Two est la meilleure thérapie de couple

Pourquoi It Takes Two est la meilleure thérapie de couple

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Par bgiudicelli

Publié le

Cinq arguments pour jouer à cette pépite avec votre moitié "non gameuse".

Il y a quelques semaines, je recevais It Takes Two, titre coopératif développé par les studios Hazelight. Le principe du jeu est simple : il faut être deux pour y jouer. Dans la lignée d’A Way Out, autre titre coopératif des studios suédois, ici, on met l’emphase sur une synchronisation à toute épreuve, une aventure à vivre avec votre meilleur ami, votre enfant ou bien, évidemment… votre âme sœur.

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Au sein du coup, le gamer, c’est moi. Ma copine, elle, ne touche que très rarement aux jeux vidéo, à part un peu à Animal Crossing de temps en temps. Je décide néanmoins de lui proposer de vivre cette aventure vidéoludique. Pour me faire plaisir, elle accepte – non sans traîner des pieds – et me dit, montre en main : “30 minutes max.” Comme elle se trompait…

1. Une écriture maîtrisée, un univers attachant

Le jeu se lance et nous découvrons l’histoire de It Takes Two. Je suis moi-même surpris de la qualité du scénario et des dialogues. Le concept est simple et pourtant diablement efficace : chacun va incarner une moitié du couple protagoniste, Cody ou May. Le couple, qui bat de l’aile, doit s’unir pour se sortir d’une situation bien complexe : ils ont été rétrécis à la taille de poupées par leur fille Rose.

Ma copine est elle aussi rapidement conquise. Elle semble déjà adhérer à l’histoire et lâche Instagram pour se focaliser sur les enjeux du scénario. Mais même si elle est attentive aux cinématiques et que l’on rigole aux dialogues très bien écrits, je redoute déjà la suite des événements : le gameplay.

2. Un gameplay pour les rassembler tous

Quelle n’est pas ma surprise de ne pas l’entendre maugréer et souffler du nez parce qu’elle n’arrive pas à saisir les contrôles. Et pour cause : ils sont d’une intuitivité remarquable. La seule mineure difficulté vient de la gestion de la caméra, ce qui est souvent le cas quand on est “novice”.

Alors que c’est la première fois que je joue à un jeu avec elle, je n’ai à expliquer qu’une seule fois les touches de base pour avancer. Pourtant, It Takes Two est rempli de variations de gameplay, mais cela ne l’effraie pas. Tout est fluide, elle avance rapidement et je me surprends à ne pas avoir à “l’attendre” comme je le redoutais préalablement – à tort.

3. Des épreuves à surmonter ensemble et seulement ensemble

Les premières heures de jeux se passent bien, nul besoin de tutoriel car la difficulté crescendo est parfaitement maîtrisée. De toute façon, il faudra qu’on y arrive tous les deux, car je me rends vite compte que, seul, il est impossible d’avancer. L’exigence de la coopération est un des grands points forts de It Takes Two. Seul, je ne peux rien faire, mais au lieu de mettre la pression sur ma moitié, cela l’encourage au contraire à essayer encore et encore pour que l’on réussisse ensemble. 

Les combats de boss sont captivants… et durs !

Au premier boss, ma copine commence à légèrement douter de ses capacités à continuer l’aventure, mais quelques tentatives viendront finalement à bout de ses peurs. Une fois cette épreuve passée, je l’observe, avec amusement, exulter de cette victoire : elle s’est prise au jeu et les “30 minutes max” ont été largement dépassées.

4. Un rythme qui entraîne jusqu’au bout de la nuit

Le lendemain, à ma grande surprise, c’est elle qui revient vers moi en me proposant de continuer l’aventure. Il faut dire que It Takes Two a de quoi vous motiver à continuer. Minutieusement séparé en chapitres et parties, le jeu maîtrise parfaitement son rythme.

Impliquée dans l’histoire, ma copine commence à se projeter sur la suite des événements. Vont-ils réussir leur aventure ? Le plan fonctionnera-t-il sans encombres ? Les niveaux s’enchaînent et alternent entre des passages tantôt poétiques tantôt dotés d’une incroyable créativité. Mention spéciale au niveau en 2D qui, par son ingéniosité, nous a laissés tous les deux bouché bée.

L’histoire avance au rythme d’un bon film avec son lot de rebondissements scénaristiques… mais pas que. Car la grande force de It Takes Two, c’est que le titre propose aussi d’énormes variations de gameplay et d’univers au fil des chapitres. Ce qui semble être un simple jeu de plateformes et d’énigmes au départ va soudainement se transformer en un hack ‘n’ slash ou encore un rail shooter, le tout dûment justifié par le scénario.

5. La coopération quoi qu’il en coûte… ou presque

L’aventure vidéoludique qui nous a rassemblés ne s’est évidemment pas faite sans encombres. Au fil des niveaux, et à mesure que les épreuves deviennent plus exigeantes, quelques gentilles engueulades commencent à fuser. Je me rends rapidement compte que le jeu ne me permettra pas de la carry (“porter”) sur toute l’aventure : j’ai besoin d’elle comme elle a besoin de moi pour avancer – et je viens d’économiser un thérapeute de couple…

Je me surprends à l’engueuler et à finalement me rendre compte que l’erreur vient de moi (et à platement m’excuser). De son côté, elle me surprend sur sa réactivité et sa compréhension éclair des enjeux et du gameplay de chaque niveau. Évidemment, certains passages nous prendrons quelques de nombreuses tentatives, mais ma copine ne veut rien entendre : hors de question d’échanger les manettes.

Enfin, cerise sur le gâteau, It Takes Two a prévu un bon moyen d’évacuer les tensions qui pourraient émerger dans le binôme : des mini-jeux versus. Baseball, tape-taupes, tir à la corde… à ma grande surprise, j’en gagne bien moins que ce que j’imaginais. Mon ego de gamer en prend un coup, mais ma copine exulte de joie. Un mal pour un bien.

Article écrit en collaboration avec Pierre Bazin.

Pour nous écrire : hellokonbinitechno@konbini.com