Pourquoi ceux qui jouent à Red Dead Redemption II sont des écologistes dans l’âme

Pourquoi ceux qui jouent à Red Dead Redemption II sont des écologistes dans l’âme

Image :

© Rockstar Games France/YouTube

photo de profil

Par Julie Morvan

Publié le

Les résultats très sérieux d’une étude scientifique britannique…

On ne présente plus le titre mythique de Rockstar Games, toujours aussi populaire trois ans après sa sortie. Ses graphismes ultra-léchés avaient d’ailleurs régalé des photographes pendant le confinement, donnant naissance à une myriade de clichés virtuels tous plus beaux les uns que les autres. Mais parmi ses innombrables qualités déjà connues de tous, Red Dead Redemption II serait aussi… un superbe outil à la sensibilisation écologique, raconte GamingSym.

À voir aussi sur Konbini

Des scientifiques de l’université d’Exeter et de Truro College ont récemment publié une étude intitulée “The educational value of virtual ecologies in Red Ded Redemption 2” [ndlr : “La vertu éducative de l’écologie virtuelle dans Red Dead Redemption 2“]. Tout est dans le titre : ils y démontrent qu’explorer le Far West en open-world revient à en apprendre beaucoup sur l’écosystème nord-américain.

Pour cela, ils ont demandé à un panel de 586 gamers dans 55 pays différents d’identifier des espèces animales, que l’on peut retrouver dans le jeu, et de décrire leurs comportements. Les joueur·se·s de RDR2 [ndlr : Red Dead Redemption II] se sont montrés bien plus érudit·e·s que les autres, en particulier ceux qui avaient incarné un Naturaliste dans Read Dead Online, la version en ligne du jeu. Ce rôle de Naturaliste avait pour mission d’étudier et de protéger la vie sauvage dans le jeu.

“Nos observations indiquent que, même si RDR2 n’est pas voué à être un jeu éducatif, il peut cependant aider le joueur à améliorer sa capacité à identifier les espèces d’Amérique du Nord que le jeu comprend, pour les joueurs en Amérique du Nord, et tous les autres partout dans le monde. […] Au-delà des simples qualités d’identification visuelle, l’écologie virtuelle de RDR2 a aussi indirectement enseigné aux joueurs les cris des animaux, leurs comportements et leurs habitats.”

L’étude se présentait sous la forme d’un quiz en ligne avec 15 photos d’espèces à identifier. Une farandole d’animaux que l’on peut retrouver dans le jeu au détour des promenades en pleine forêt ou dans les plaines si l’on ouvre bien les yeux – et les oreilles : grenouille taureau, geai bleu, pronghorn – antilopes d’Amérique –, lièvre de Californie, truite arc-en-ciel ou encore mocassin d’eau – oui ça existe vraiment, c’est un serpent semi-aquatique…

Les participant·e·s ont ensuite pu détailler ce que leur avait appris DRD2 : presque 200 d’entre eux ont joué le jeu. Le réalisme de l’écosystème en aurait aidé certain·e·s dans la vraie vie : “J’ai appris dans le jeu comment un bélier donne des coups de tête, sans rire, ça m’a épargné une jambe cassée dans la vraie vie”, en a témoigné un. D’autres ont été grandement sensibilisés à la préservation de la faune : “ça m’a appris à apprécier et respecter tous les animaux”, explique-t-on ; quelques un·e·s se seraient même mis à la photographie animalière.

Une corde de plus à l’arc déjà bien fourni de Red Dead Redemption 2, édité et distribué par Rockstar Games après 8 ans de développement. Depuis sa sortie en octobre 2018, le jeu a généré plus de 36 millions de ventes. En incarnant Arthur Morgan, un hors-la-loi, on se retrouve plongé dans le Far West du XIXe siècle pour participer à des bagarres, braquages et autres méfaits… ou bien explorer les recoins de l’immense monde qui nous entoure.

La conclusion est donc limpide : un jeu vidéo immersif au rendu aussi réaliste, esthétique et détaillé que Red Dead Redemption II est un excellent moyen d’en apprendre plus sur notre écosystème. Une sorte de Copains des bois plus moderne… et plus captivant, on ne va pas se mentir.

Si vous vous êtes transformé en ami des animaux depuis que vous avez joué à RDR2, vous pouvez nous écrire à : hellokonbinitechno@konbini.com.