Pourquoi cette start-up a refusé une offre de 30 millions d’euros sans sourciller ?

Pourquoi cette start-up a refusé une offre de 30 millions d’euros sans sourciller ?

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© Ngampol Thongsai/EyeEm/Getty Images

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Par Konbini Techno

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"Merci, mais non merci."

Il s’appelle Guillaume Moubeche, a 29 ans, dirige la start-up Lemlist, et a refusé une offre mirobolante de la part d’investisseurs. Le pactole ? 30 millions d’euros, à savoir 15 millions pour l’entreprise et 15 millions pour ses deux associés et lui. Un montant qu’il est difficile de refuser… Pourtant, malgré la tentation, il n’a pas cédé.

Après avoir reçu une première proposition aux États-Unis, une vague de messages a inondé son smartphone : Messenger, WhatsApp, e-mail, SMS ou appels… Guillaume a reçu des dizaines et des dizaines de propositions d’investisseurs.

Comme dans une véritable course aux enchères, les sommes ont alors grimpé pour atteindre les 30 millions d’euros d’investissement… Proposition que Lemlist a aussi refusée. Une première dans l’histoire, personne n’ayant jamais dit non à une somme d’argent aussi élevée en public auparavant. La raison est très simple, avance Guillaume : “La réussite d’une start-up ne doit pas être liée à la somme d’argent levée.”

Un engagement renforcé par cet argument : il explique que lorsqu’une entreprise organise une levée de fonds et est alors soutenue par des investisseurs, l’État et toutes les autres aides, elle est déficitaire et ne paie donc aucun impôt. L’objectif est ainsi de transmettre “un message fort” et d’encourager à soutenir de réels projets rentables, reposant sur des innovations fortes. Il s’agit également d’éviter un effet d’entre-soi, parfois contre-productif.

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