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Peut-on suivre et stalker quelqu’un avec un AirTag ?

Peut-on suivre et stalker quelqu’un avec un AirTag ?

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Par Pierre Bazin

Publié le

Une mannequin américaine a récemment été victime d’une utilisation malveillante du traqueur d’Apple.

Sortis l’année dernière chez Apple, les AirTag sont devenus des outils indispensables pour les têtes en l’air et autres maladroits qui ont tendance à perdre leurs affaires. Pour une trentaine d’euros, vous pouvez ainsi acquérir un simple “traqueur” connectable aux iPhone afin de suivre un objet auquel vous l’avez accroché – vélo, portefeuille, etc.

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Toutefois, cet objet peut être utilisé avec de mauvaises intentions, par exemple pour traquer quelqu’un. C’est en tout cas ce qu’a raconté Brooks Nader, top-modèle américaine de 26 ans. Alors qu’elle se trouvait à New York, cette dernière a remarqué qu’un inconnu avait glissé un AirTag dans la poche de son manteau, permettant de la suivre pendant cinq heures.

Elle raconte ainsi sur ses réseaux sociaux sa mésaventure et n’hésite pas à avertir les autres femmes qui pourraient se retrouver dans cette inquiétante situation : “Je veux que ce soit un message d’intérêt public pour toutes les femmes […]. Mesdames, vérifiez vos sacs, manteaux, poches, etc.”

Interpellée par la mannequin, la marque Apple affirme sur son site officiel que les AirTag sont conçus pour éviter le suivi indésirable. En effet, une fonctionnalité vous avertit sur votre iPhone lorsqu’un AirTag qui n’est pas à vous est repéré près de vous. C’est d’ailleurs comme ça que Brooks Nader a pris conscience de ce traçage.

Ce n’est pas la première fois qu’un tel fait divers apparaît dans l’actualité. Sur les réseaux, de nombreux témoignages affluent en ce sens. En juillet dernier, une tiktokeuse texane avait ainsi raconté une histoire similaire après avoir trouvé un AirTag dans son sac à main.

Interrogée par The New York Post, Apple explique prendre très au sérieux la sécurité de ses client·e·s. La marque estime que leurs traceurs sont faits pour décourager tout “suivi indésirable”, affirmant être la première de l’industrie à élever “la barre en matière de confidentialité”, tout en espérant que “d’autres [concurrents] suivront”.

Mais Brooks Nader n’a pris conscience de ce traçage qu’après cinq heures, sans toutefois préciser si le message d’avertissement reçu a été envoyé plus tôt ou non. Le temps de traçage reste tout de même considérable. Mais que se passe-t-il si on ne possède pas d’iPhone capable de reconnaître un AirTag non sollicité ?

La marque a récemment répondu à ce problème en proposant une application, Tracker Detect, sur Android, afin de repérer des outils comme les AirTag. Elle a l’air peu pratique : pas de traduction française, il faut “manuellement” lancer un scan des environs, et il faut laisser le Bluetooth actif pendant l’opération. Elle est d’ailleurs très mal notée, les utilisateurs pointant du doigt le fait que pour se protéger du traçage d’Apple, il faille passer… par Apple.

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