C’est un temple de la musique du jeu vidéo qui s’effondre. Depuis plus de 10 ans, la chaîne YouTube GilvaSunner fait le bonheur des amoureux·euses de Mario, Zelda ou encore Donkey Kong en mettant en libre accès la crème de l’univers musical Nintendo. Elle totalise plus d’une centaine de playlists de franchises cultes, suivies par plus de 450 000 abonné·e·s.
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Malheureusement, l’existence d’un tel trésor mélodique n’a pas plu à tout le monde : le principal intéressé, Nintendo, a sévèrement condamné la diffusion sans autorisation de ses bandes-son. La firme japonaise n’a donc pas manqué de manifester son désaccord avec de telles pratiques en envoyant non pas un, ni deux, mais bien plus de 1 300 strikes sur plusieurs vidéos de la chaîne.
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“Plus de 1 300 blocages en raison de droits d’auteur sur la chaîne YouTube aujourd’hui, a tweeté GilvaSunner, le 29 janvier dernier. Voici toutes les bandes-son que Nintendo a bloquées cette fois-ci.”. Et la liste est longue : on retrouve plusieurs Legend of Zelda, Super Smash Bros., Super Mario ou autres Kirby parmi les 17 jeux vidéo qui apparaissent sur le screenshot accompagnant son message.
S’il précise “cette fois-ci”, c’est pour la simple et bonne raison que ce n’est pas la première fois que sa chaîne est visée par Nintendo. Dès août 2019, il partageait sur Twitter un charmant aperçu de sa boîte de réception Gmail remplie d’une infinité de mails au même doux objet : “Réclamation de droits d’auteur : votre vidéo a été bloquée”.
L’acharnement de Nintendo a été tel que le simple tweet est devenu un véritable thread : rebelote plus d’un an plus tard, en décembre 2020. GilvaSunner en a d’ailleurs profité pour rétablir la vérité : non, ses vidéos ne sont pas monétisées et, par conséquent, ne lui rapportent pas un centime.
“Je comprends bien que ça ne justifie pas de publier ce contenu, avait-il précisé. Je ne suis pas non plus fâché ou surpris que Nintendo fasse ça, mais je pense que c’est un peu dommage qu’il n’y ait aucune alternative. Si Nintendo pense que c’est la chose à faire (pour donner l’exemple), je les laisserai fermer la chaîne. C’est leur contenu après tout.”
Mais derrière la question de l’exemplarité se pose celle de l’utilité réelle d’une telle mesure. En privant les fidèles abonné·e·s de Gilva de véritables joyaux musicaux et élans nostalgiques auditifs, Nintendo déçoit un peu plus sa communauté. Car les sons de ses jeux les plus emblématiques ne sont disponibles nulle part ailleurs, sur aucune plateforme de streaming. “Nintendo attend de nous qu’on utilise notre Switch comme un Walkman”, ironise un certain Jack en commentaire de son dernier tweet.
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