La Chine dispose depuis bien longtemps de ses propres applications et réseaux sociaux, dont la grande majorité appartient à la firme Tencent. On y retrouve notamment WeChat, application de messagerie la plus populaire, équivalent de WhatsApp dans l’empire du Milieu.
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Depuis le 1er janvier 2020, il semblerait que l’application censure les mots-clés relatifs au coronavirus – apparu quelques semaines auparavant à Wuhan. Le traitement médiatique parcellaire du COVID-19 a été fortement imputé au gouvernement chinois, accusé de dissimuler des informations. Le groupe de recherches Citizen Lab a ainsi effectué des tests pour corroborer son étude, essayant plusieurs scénarios de conversations sur WeChat : deux depuis le Canada, un depuis la Chine.
Le résultat est sans appel : 132 combinaisons de mots-clés avaient été censurées en janvier, un chiffre passé à 516 durant la deuxième semaine de février. Même chose du côté de YY, homologue chinois de Twitch ou Mixer : 45 mots-clés ont été ajoutés à une liste noire le 31 décembre 2019 – disponible via l’application elle-même.
Il avait déjà été fait mention que WeChat entretenait des liens étroits avec le gouvernement chinois, notamment pour traquer des personnes qui partageaient des informations négatives sur l’épidémie actuelle. Outre le problème évident de censure, cela signifie aussi que plus d’un milliard d’utilisateurs actifs mensuels de l’application ont pu manquer d’informations essentielles quant à la situation sanitaire autour du COVID-19.