Iran : les images terribles de la vidéosurveillance piratée d’une prison

Iran : les images terribles de la vidéosurveillance piratée d’une prison

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Par Benjamin Bruel

Publié le

Un groupe de pirates a infiltré la vidéosurveillance d’une prison pour dénoncer le traitement des prisonniers.

Digne d’un film. Dans une salle de vidéosurveillance de la prison d’Evin, à Téhéran, on voit un homme assis à une table regarder tranquillement sa dizaine d’écrans de contrôle. Soudain, tout se met à clignoter. Les écrans s’éteignent, passent au rouge et, enfin, un message indiquant le piratage du système de vidéosurveillance de la prison s’affiche. Le message, selon l’AFP, signale la cyberattaque en cours, qualifie la prison de “tache de honte” en Iran et appelle à la “libération des prisonniers politiques”.

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On voit ensuite des images de détenus de cette prison maltraités et frappés par les agents de sécurité. Ces images ont été diffusées sur Internet dans la soirée de dimanche et partagées par Associated Press, qui a coupé certains passages de violence dans l’extrait plus haut. Mardi, le chef des prisons iraniennes a reconnu l’authenticité des images et jugé les comportements de ses services “inacceptables”.

“Au sujet des images de la [prison d’Evin, à Téhéran], j’endosse la responsabilité de ces comportements inacceptables et je m’engage à ce que ces faits pénibles ne se reproduisent plus, et à ce que les éléments fautifs soient traités avec sévérité”, écrit-il dans un message sur Twitter repris par les médias iraniens.

La prison d’Evin contiendrait un certain nombre de prisonniers politiques, notamment enfermés en 2009 suite aux manifestations ayant été lancées dans le pays après la réélection disputée de Mahmoud Ahmadinejad, selon Associated Press, qui a discuté avec d’anciens détenus.

Mais qui a pu leaké ces images ? En ligne, un groupe de pirates se faisant appeler La Justice d’Ali a revendiqué le piratage. Un groupe inconnu. Mohammad Mossadegh Kahnamouy, adjoint au chef de l’Autorité judiciaire, a indiqué que l’affaire n’était “pas très claire” et faisait l’objet d’une enquête.

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